- 08:04Renault : Duncan Minto nommé directeur général par intérim
- 08:00Protection sociale, santé, éducation : un budget colossal pour un État social en marche
- 07:58Enquête ouverte contre le leader de Vox en Murcie après des propos polémiques sur l’immigration
- 07:45Polémique autour des propos de Benkirane : le PJD peine à calmer l’indignation
- 07:30Maroc : les réformes de l’Exécutif portent leurs fruits sur les plans économique et financier
- 07:15Donald Trump durcit le ton face à la Russie et fixe un ultimatum de 50 jours
- 07:05Jacob Zuma apporte son soutien à la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara
- 20:36La France envisage de supprimer deux jours fériés
- 20:00Benslimane : 200 jeunes femmes honorées à la fin de leur service militaire à la Base aérienne de soutien général
Suivez-nous sur Facebook
Flexibilité du dirham : un nouveau jalon dans l'accompagnement des réformes structurelles de l’économie
Dans des déclarations à la MAP, Ils assurent que ce nouveau régime, qui sera mis en œuvre de manière progressive et graduelle, devra stimuler la croissance, diversifier les sources de création de richesse et soutenir les secteurs concurrentiels de l’économie marocaine.
Pour l’expert en stratégie monétaire et gestion des risques, Mehdi Fakir, il ne s’agit pas en ce moment de la flottabilité du dirham, mais du passage d’un régime de change fixe à un régime de change flexible avec un élargissement de la bande de fluctuation de la monnaie nationale.
L’élargissement de la bande de fluctuation du dirham est une première étape en vue du passage dans 15 ans à un régime flottant, a indiqué M. Fakir, notant que la libéralisation de la monnaie nationale signifie que la parité du dirham sera déterminée en fonction de la loi de l’offre et de la demande sans aucune intervention de Bank Al Maghrib pour réguler le marché.
Il a également fait savoir que cette réforme est de nature à conférer à la monnaie nationale une valeur économique et davantage de compétitivité à l’économie marocaine, relevant que l’adoption d’un régime de change fixe depuis toutes ces années ne servait que l’intérêt des importateurs qui bénéficiaient de tarifs préférentiels.
Ce type de régime de change ne stimule nullement le secteur du tourisme et n’accompagne aucunement les réformes structurelles dans un système économique en transition industrielle, a-t-il expliqué, faisant observer que ce qui caractérise cette réforme c’est son caractère graduel pour permettre à l’économie de s’adapter aux nouvelles donnes et expérimenter certaines solutions en cas de crises.
M. Fakir a, de même, souligné l’impératif de tirer profit des expériences internationales et d’apporter un soutien fort aux entreprises, aux investisseurs et aux opérateurs économiques, pour faire aboutir cette réforme.
De son côté, l’expert financier Taïb Aaiss, a affirmé que la décision des autorités marocaines de passer à un régime de change flexible est motivée par un souci de réforme, estimant que l’œuvre de réforme de la politique monétaire dans laquelle s’est inscrit le Royaume reste inachevée malgré l’importance des étapes franchies jusqu'à présent, surtout avec un dirham ancré à un panier de devises.
La détermination de la parité des changes du dirham par le marché en fonction de l’offre et de la demande contribuera au renforcement de l’économie, à l’amélioration de sa productivité, de sa compétitivité et de sa capacité d’exportation, a-t-il poursuivi.
Il a en outre tenu à rassurer quant à la capacité de l’économie marocaine d’assimiler cette réforme, précisant, à ce propos, que l’économie nationale satisfait les prérequis nécessaires à cette réforme à savoir un niveau d’inflation maitrisé ne dépassant pas 3%, des réserves de changes couvrant une période de plus de huit mois d’importations et un taux de croissance entre 3,5% et 4%.
L’expert a toutefois conditionné le succès de cette réforme par la mise en place de mesures à même de contribuer à l’amélioration du climat des affaires, au renforcement de l’industrie, au soutien des PME-PMI et des investissements nationaux et étrangers, ainsi qu’à la simplification des démarches administratives aux investisseurs et la promotion des activités génératrices d’emplois et de la richesse.
L’objectif de ces mesures est de pallier aux incidences négatives que pourrait avoir cette réforme sur le déficit de la balance commerciale et le pouvoir d’achat des consommateurs, a-t-il précisé.
Entrée en vigueur lundi dernier, cette réforme a été entamée dans des conditions favorables marquées par la solidité du secteur financier et la consolidation des fondamentaux macroéconomiques, notamment un niveau approprié des réserves de change et une inflation maîtrisée, selon le ministère de l’économie et des finances. Elle consacre, d’après lui, les progrès accomplis au niveau macroéconomique et des réformes structurelles et sectorielles engagées ainsi que le processus d’ouverture de notre économie sur l’extérieur.
Source : MAP