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Gard : perpétuité pour le meurtre de son ex-femme et de sa belle-sœur

Hier 10:50
Gard : perpétuité pour le meurtre de son ex-femme et de sa belle-sœur
Par: Naji khaoula
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Un homme de 41 ans, de nationalité marocaine, a été condamné mardi par la cour d’assises du Gard à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre brutal de son ex-épouse et de sa belle-sœur en 2023. Ce drame s’est déroulé dans un contexte de séparation conflictuelle, avec des faits survenus dans la commune des Salles-du-Gardon.

Lors d’un procès de deux jours à Nîmes, le jury a suivi les réquisitions de l’avocate générale Nathalie Wethe, qui avait demandé la peine maximale, refusant que le coupable puisse un jour réintégrer la société. La cour a assorti la peine d’une période de sûreté de 18 ans et du retrait de l’autorité parentale. L’accusé a immédiatement fait appel de cette décision, selon des sources judiciaires.

Mohamed O., maçon de profession, était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) au moment des faits. À l’ouverture du procès, il avait reconnu avoir tué sa belle-sœur Fatima, âgée de 39 ans, lors d’une dispute violente, mais a nié avoir intentionnellement tué son épouse Halima, affirmant que sa mort était accidentelle. Halima, âgée de 26 ans et atteinte de sclérose en plaques, était la mère de leur fille de 10 mois.

Le couple, marié depuis décembre 2020, vivait à Cavaillon (Vaucluse) avant que la jeune femme ne quitte le domicile quelques semaines plus tôt pour s’installer près de sa famille dans le Gard. Le 5 mai 2023, Mohamed O. s’est rendu à l’appartement de sa belle-sœur où une altercation a éclaté dès son arrivée. Fatima lui aurait demandé de rendre les clés, ce qui a dégénéré en une violente agression. Il a porté 14 coups de couteau à Fatima, dont un près du cœur, avant de s’en prendre à Halima en lui tranchant la gorge.

Mohamed O. a affirmé que sa femme s’était approchée en entendant les cris de sa sœur et aurait accidentellement chuté sur le couteau. Cependant, le médecin légiste chargé de l’autopsie s’est montré sceptique, rappelant que la gravité et la profondeur de la plaie d’égorgement nécessitent une pression volontaire.

Une esthéticienne présente lors de l’intervention policière a témoigné avoir vu la scène traumatisante : « J’ai vu Mohamed et Halima côte à côte, puis quand j’ai regardé de nouveau, Halima était allongée sur le sol. Il est revenu avec un couteau couvert de sang, le regard noir. » L’accusé avait ensuite contraint cette témoin à l’accompagner au commissariat avec leur enfant, où il a reconnu les meurtres.

Ce procès met en lumière la gravité des violences conjugales et familiales, ainsi que les drames qui peuvent survenir sur fond de séparations conflictuelles. La cour d’assises du Gard a choisi une sanction exemplaire pour répondre à ces crimes odieux.

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