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Guerre Commerciale : La Chine et les États-Unis reprennent contact sous haute tension
Après plusieurs semaines de tensions commerciales exacerbées entre Washington et Pékin, un discret réchauffement diplomatique semble se profiler. À la suite des tarifs douaniers punitifs imposés récemment par le président américain Donald Trump sur les produits chinois, Pékin avait adopté un ton ferme, refusant toute forme de capitulation. Mais derrière cette posture, l’inquiétude grandit dans les hautes sphères chinoises.
Selon plusieurs sources proches des cercles gouvernementaux, les autorités chinoises s’inquiètent de plus en plus de l’impact réel de cette guerre tarifaire sur leur économie. Les signes de ralentissement se multiplient, notamment dans les secteurs du jouet, du textile et de l’ameublement. Les fermetures d’usines, les pertes d’emplois et les difficultés à trouver de nouveaux marchés inquiètent les dirigeants, d’autant plus que des pays comme l’Inde, le Japon et le Vietnam intensifient leurs négociations commerciales avec les États-Unis.
Un retour prudent au dialogue
Dans ce contexte tendu, la Chine a décidé d’envoyer à Genève son vice-premier ministre, He Lifeng, un proche du président Xi Jinping. Une initiative interprétée comme un signal d’ouverture de Pékin, tout en répondant aux exigences américaines d’un interlocuteur de haut niveau. Ce choix permet aussi à la Chine d’éviter d’exposer directement son président à d’éventuels revers diplomatiques.
Les discussions prévues à Genève ne devraient pas déboucher immédiatement sur un accord, mais plutôt permettre aux deux parties d’identifier clairement les attentes et lignes rouges de chacun. Pékin aurait d’ores et déjà envisagé de proposer des achats accrus de gaz naturel américain ou de produits agricoles, comme cela avait été le cas dans l'accord de 2019.
La question du fentanyl complique les échanges
Un point de friction majeur reste toutefois la question du fentanyl. Fin avril, les États-Unis ont adressé une lettre officielle à plusieurs ministères chinois, exigeant des mesures fermes et visibles contre les substances utilisées pour produire ce puissant opioïde. Pékin a jugé ce message intrusif et arrogant, en particulier les demandes de publication sur la une du People’s Daily et de diffusion via les canaux internes du Parti.
Malgré ces tensions, les discussions auront bien lieu à Genève. La Chine y voit un moyen de tester la volonté réelle de Washington, tandis que les États-Unis cherchent à enrayer une guerre commerciale aux conséquences économiques mondiales potentiellement dévastatrices.
Un isolement redouté par Pékin
Ce qui semble avoir précipité ce retour à la table des négociations, c’est aussi la crainte de Pékin d’être laissé pour compte. Alors que d’autres nations asiatiques renforcent leurs liens commerciaux avec les États-Unis, la Chine craint d’être exclue des nouvelles dynamiques commerciales mondiales.
Pour pallier cela, le Premier ministre chinois Li Qiang doit se rendre en Malaisie à la fin du mois pour un sommet avec un groupe émergent de pays d’Asie et du monde arabe, espérant renforcer ses partenariats régionaux.
Un équilibre délicat
Ce nouvel épisode de la rivalité sino-américaine montre à quel point les deux puissances avancent sur une ligne de crête : afficher leur fermeté sans provoquer un effondrement économique global. Entre postures médiatiques et tractations en coulisses, les prochaines semaines seront cruciales pour savoir si le dialogue entamé à Genève peut réellement désamorcer une crise aux répercussions internationales.
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