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Hélène Laporte à la tête du groupe d’amitié France-Maroc : un choix controversé ?

Jeudi 30 Janvier 2025 - 17:06
Hélène Laporte à la tête du groupe d’amitié France-Maroc : un choix controversé ?
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L'Assemblée nationale française a récemment connu une décision pour le moins surprenante : la nomination d’Hélène Laporte, députée du Rassemblement national (RN), à la présidence du groupe d’amitié France-Maroc. Une désignation qui interroge, notamment au regard des positions passées de la parlementaire sur les relations franco-marocaines.

Un choix stratégique du RN

Le 13 janvier dernier, le RN a bénéficié du système du « tourniquet » pour choisir la présidence de plusieurs groupes d’amitié parlementaires. Ce mécanisme, basé sur le poids des groupes à l’Assemblée, a permis au parti d’extrême droite de se positionner en priorité sur le Maroc, un pays dont il juge l’influence stratégique. Selon l’entourage de Marine Le Pen, le Royaume est perçu comme un acteur clé en matière de diplomatie, de développement économique et de lutte contre l’immigration clandestine.

Ce choix peut être interprété comme une volonté du RN d’envoyer un message politique fort, notamment sur la gestion des flux migratoires et les intérêts économiques entre les deux pays. Toutefois, la nomination d’Hélène Laporte à la tête de ce groupe parlementaire suscite des réserves.

Une position ambivalente vis-à-vis du Maroc

Bien que le groupe d’amitié France-Maroc vise à renforcer les liens entre les deux nations, la députée Laporte s’est illustrée par des prises de position critiques à l’égard du Maroc. En octobre dernier, elle dénonçait publiquement l’accord commercial exonérant de droits de douane les tomates marocaines, estimant qu’il nuisait aux agriculteurs français. Dans un message adressé à la ministre de l’Agriculture, elle appelait à mettre fin à cet accord jugé « déloyal ».

Ces déclarations, perçues comme hostiles aux intérêts économiques marocains, posent la question de la sincérité de son engagement en faveur d’une coopération équilibrée entre les deux pays. Cette nomination suscite ainsi des réactions mitigées, certains y voyant un choix incohérent, voire une provocation diplomatique.

Quelles conséquences pour les relations franco-marocaines ?

L’amitié entre la France et le Maroc repose sur des décennies de coopération dans des domaines clés tels que l’économie, la sécurité et la culture. Or, l’arrivée d’une députée issue du RN à la tête du groupe d’amitié pourrait compliquer cette dynamique. Si la mission de ce groupe parlementaire est avant tout de favoriser le dialogue, l’orientation politique de Laporte laisse planer des doutes sur sa capacité à défendre une approche équilibrée et constructive.

Dès l’annonce de sa nomination, des réactions critiques ont émergé sur les réseaux sociaux et au sein de certaines sphères diplomatiques, pointant un « mauvais choix » susceptible de refroidir les relations bilatérales.

Vers une présidence sous tension ?

Il reste à voir si Hélène Laporte parviendra à adopter une posture plus consensuelle à la tête du groupe d’amitié France-Maroc. Sa capacité à dépasser les clivages idéologiques et à favoriser une coopération sincère sera scrutée de près, aussi bien par les autorités marocaines que par la diplomatie française.

Dans un contexte où Paris et Rabat tentent de redynamiser leurs relations après plusieurs tensions récentes, ce choix parlementaire pourrait ajouter une nouvelle complexité aux échanges entre les deux pays.

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