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Israël intensifie ses frappe en Syrie après la chute d’Assad
Depuis la chute de Damas et la fuite du président syrien Bachar al-Assad, Israël a intensifié ses frappes en Syrie, visant des installations militaires stratégiques. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’armée israélienne a mené environ 250 raids depuis l’effondrement du régime, détruisant des sites militaires clés, notamment des dépôts d’armes, des radars et des centres de recherche dans plusieurs régions, dont Damas et Lattaquié.
Dans la nuit de lundi à mardi, des explosions ont secoué la capitale syrienne, et des colonnes de fumée ont été observées au-dessus du centre-ville. Ces frappes viseraient, selon l’OSDH, à neutraliser les arsenaux stratégiques laissés par le régime Assad, notamment pour empêcher leur prise par les rebelles ou leurs alliés. L’armée israélienne, bien qu’elle n’ait pas commenté directement ces opérations, avait auparavant confirmé avoir détruit des armes chimiques pour éviter qu’elles ne tombent entre les mains de groupes extrémistes.
La défense civile syrienne a signalé un incendie dans un centre de recherche près de Damas, précisant qu’aucune "fumée toxique inhabituelle" n’avait été détectée. Cette déclaration visait à rassurer la population, alors que des rumeurs d’attaques chimiques circulaient sur les réseaux sociaux.
Sur le plan diplomatique, Israël justifie ces actions par la nécessité de prévenir les risques posés par les nouvelles forces en Syrie, que Tel-Aviv décrit comme motivées par une "idéologie extrême". Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a déclaré que les frappes visaient spécifiquement des armes stratégiques, y compris des missiles à longue portée et des restes d’armes chimiques.
Pendant ce temps, à Damas, des scènes de désolation et d’espoir se sont mêlées après la libération de la prison de Saydnaya, tristement célèbre pour ses pratiques de torture. Des insurgés ont rapporté la découverte de dizaines de corps portant des marques de sévices dans une morgue proche. Ces images poignantes témoignent de l’ampleur des abus commis sous le régime Assad, décrit par Amnesty International comme un "abattoir humain".
Le chef des rebelles, Abou Mohammad al-Jolani, a promis de traduire en justice les responsables de ces crimes. Tout en accordant une amnistie aux militaires subalternes "non impliqués dans des crimes", il a annoncé la publication imminente d’une liste noire des tortionnaires du régime. Parallèlement, des dignitaires de l’ancien gouvernement Assad auraient trouvé refuge au Liban, protégés par le Hezbollah.
Sur le plan politique, la transition du pouvoir s’amorce à Damas. Al-Jolani, leader de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a entamé des discussions avec l’ex-Premier ministre Mohammed al-Jalali pour garantir la stabilité. HTS, anciennement affilié à Al-Qaïda, tente de se repositionner sur la scène internationale, bien que ses ambitions soient accueillies avec méfiance par les puissances occidentales.
L’offensive rebelle, qui a commencé le 27 novembre, a fait au moins 910 morts, dont 138 civils, selon l’OSDH. Alors que la Syrie entre dans une nouvelle ère, l’ampleur des défis humanitaires, politiques et sécuritaires demeure immense. La communauté internationale surveille de près les développements dans un pays qui reste au cœur des tensions géopolitiques du Moyen-Orient.