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Juin 2025 : record historique de chaleur en Espagne et au Portugal

Mardi 01 - 15:29

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L’Europe du Sud a suffoqué en juin 2025. L’Espagne et le Portugal viennent de connaître le mois de juin le plus chaud jamais enregistré dans leur histoire, selon les agences météorologiques nationales. Une nouvelle illustration frappante de l’intensification du changement climatique sur le continent.

Au Portugal, un record absolu a été battu dimanche 29 juin à Mora, à une centaine de kilomètres à l’est de Lisbonne, où la température a atteint 46,6 °C, selon l’Institut portugais de la mer et de l’atmosphère (IPMA). Il s’agit d’un dépassement net du précédent pic de 44,9 °C enregistré en juin 2017 à Alcácer do Sal. L’IPMA précise que 37 % de ses stations météorologiques ont relevé ce jour-là des températures supérieures à 40 °C, un seuil critique en matière de santé publique et de sécurité environnementale.

En Espagne, le mois de juin a été qualifié d’« extrêmement chaud » par l’agence météorologique nationale AEMET, qui annonce une température moyenne mensuelle de 23,6 °C, soit 0,8 °C de plus que le précédent record datant de 2017. Ce chiffre dépasse même la moyenne des mois traditionnellement les plus chauds, juillet et août, qui s’établit généralement à 23,1 °C et 23 °C respectivement. « C’est la première fois que cela se produit », a souligné l’AEMET dans une communication sur X.

Autre fait marquant : la température de 46 °C relevée à Huelva, en Andalousie, samedi dernier, devient le nouveau record national pour un mois de juin, effaçant celui de 45,2 °C établi à Séville en 1965. Les données provisoires confirment que juin 2025 est aussi « le mois le plus anormalement chaud » depuis le début des enregistrements, avec un écart de 3,5 °C par rapport à la moyenne des mois de juin sur la période de référence 1991–2020.

Ces extrêmes viennent s’ajouter à une tendance inquiétante. L’Espagne, considérée comme l’un des pays européens les plus vulnérables face au réchauffement climatique, enregistre ses trois années les plus chaudes jamais mesurées. Les épisodes de canicule y sont de plus en plus fréquents, longs et intenses, affectant l’agriculture, les ressources en eau, la biodiversité et la santé des populations.

Les scientifiques ne cessent d’alerter : l’intensification des vagues de chaleur est une conséquence directe de l’élévation des températures mondiales. Sans réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre, ces records risquent de devenir la norme plutôt que l’exception.

Alors que l’été ne fait que commencer, les autorités sanitaires des deux pays ont renforcé leurs campagnes de prévention et mis en place des dispositifs d’urgence pour protéger les populations les plus exposées. Mais face à un climat qui change plus vite que les réponses politiques, la pression monte sur les gouvernements européens pour accélérer les mesures de résilience et de transition écologique.