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Kashmir sous tension : Échanges de frappe entre l’Inde et le Pakistan
Le spectre de la guerre plane de nouveau sur l’Asie du Sud. L’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires rivales, ont entamé une dangereuse escalade militaire le long de leur frontière occidentale, après plusieurs jours de tensions croissantes.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’armée pakistanaise a lancé des attaques coordonnées à l’aide de drones et de munitions diverses, ciblant plusieurs secteurs frontaliers. Cette action est intervenue en représailles à des frappes indiennes menées mercredi contre des sites présentés comme des « camps terroristes » sur le sol pakistanais, à la suite d’une attaque meurtrière contre des touristes hindous au Cachemire indien.
Islamabad a nié toute implication dans cette attaque et rejeté les accusations de New Delhi. Toutefois, depuis l’échange initial de tirs, les deux camps ont intensifié leurs actions, envoyant drones et missiles de part et d’autre de la frontière. Près de cinquante personnes auraient déjà perdu la vie dans cette nouvelle vague de violences.
Un niveau de confrontation inédit depuis Kargil
Selon l’armée indienne, le Pakistan a multiplié les violations du cessez-le-feu dans la région disputée du Cachemire. « Les attaques de drones ont été repoussées et une réponse appropriée a été donnée à toutes les violations », a affirmé un porte-parole militaire, précisant que l’armée resterait vigilante face aux « projets hostiles ».
L’ampleur de ces affrontements rappelle les combats de 1999 dans la région de Kargil. C’est la première fois depuis la guerre de 1971 que des cibles situées en dehors du Cachemire pakistanais sont visées directement par l’Inde.
Sirènes à Amritsar, évacuations et fermetures
Les conséquences de l’escalade se font sentir bien au-delà des zones militaires. À Amritsar, grande ville indienne proche de la frontière et siège du Temple d’Or, les sirènes ont retenti durant plus de deux heures vendredi matin, plongeant la population dans la peur. Des milliers de touristes ont quitté précipitamment la ville, les hôtels faisant état d’une chute brutale des réservations. « Nous n’arrivons plus à dormir avec les explosions et les coupures d’électricité. Nos familles sont inquiètes, nous partons », confie un touriste britannique.
Des mesures similaires ont été prises dans d’autres régions frontalières comme Bhuj (Gujarat) et Bikaner (Rajasthan), où les autorités ont suspendu les cours, organisé des évacuations préventives, et conseillé aux habitants de rejoindre des proches ou des logements sécurisés.
À Jammu, les détonations entendues dans la nuit ont secoué les fenêtres de plusieurs habitations, laissant dans l’air un mélange d’humidité et de fumée, selon des témoignages recueillis sur place.
Appels à la désescalade de la communauté internationale
Face à cette flambée de violence, les appels à la retenue se multiplient. Les États-Unis, la Chine et plusieurs grandes puissances ont exprimé leur profonde inquiétude. Le vice-président américain JD Vance a déclaré sur la chaîne Fox News : « Nous espérons une désescalade rapide. Nous ne contrôlons pas ces nations, mais nous pouvons appeler à la raison. »
L’Inde, majoritairement hindoue, et le Pakistan, à majorité musulmane, entretiennent une relation tendue depuis leur indépendance en 1947. Le Cachemire, région à majorité musulmane revendiquée par les deux pays, reste le principal point de discorde. Ils se sont affrontés à trois reprises, dont deux fois pour le contrôle de ce territoire stratégique.
Aujourd’hui, alors que les deux pays semblent au bord d’un nouveau conflit ouvert, la communauté internationale redoute que cette escalade ne bascule vers une guerre totale, dans une zone où la dissuasion nucléaire n’est plus qu’un mince rempart face à l’engrenage de la violence.
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