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L’endettement mondial : Une crise aigüe pour les pays en développement
La politique monétaire adoptée par les États-Unis en 2022 a eu des répercussions importantes sur l’économie mondiale, en particulier pour les pays en développement. En renforçant la valeur du dollar, cette politique a rendu le remboursement des dettes extérieures plus coûteux, aggravant les difficultés financières des nations les plus vulnérables.
Selon le rapport sur la dette internationale publié par la Banque mondiale le 3 décembre 2023, la dette extérieure des pays éligibles à l’Association internationale de développement (IDA) a augmenté de 18 %, atteignant 1 100 milliards de dollars. Cette hausse s’inscrit dans un contexte où le service de la dette extérieure a coûté 1 400 milliards de dollars aux pays en développement en 2023, limitant leurs capacités d’investissement dans des secteurs essentiels comme la santé, l’éducation et l’environnement.
Les taux d’intérêt, désormais à 4 % pour les créanciers officiels et à 6 % pour les créanciers privés, sont les plus élevés enregistrés en 15 ans. Cette envolée des taux a entraîné une augmentation des paiements d’intérêts, atteignant 406 milliards de dollars en 2023, alourdissant les budgets nationaux et fragilisant davantage les économies des pays à faible revenu.
La Banque mondiale souligne que la valorisation du dollar américain, conjuguée à la dépréciation des monnaies locales, a accru le coût de remboursement des dettes contractées en devises étrangères. Les pays éligibles à l’IDA, parmi les plus vulnérables, ont vu leurs coûts d’intérêts quadrupler en une décennie, atteignant 34,6 milliards de dollars en 2023.
Face à cette crise, certains pays ont entrepris des actions pour restructurer leur dette. L’Éthiopie a suspendu temporairement le service de sa dette et amorcé la restructuration de ses obligations souveraines. Le Ghana, de son côté, a lancé un programme d’échange de dette intérieure pour réduire ses coûts et allonger la maturité de ses engagements. En Somalie, l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE) a permis de débloquer de nouvelles opportunités de financement.
Malgré ces efforts, le système actuel reste sous le feu des critiques. Indermit Gill, économiste en chef de la Banque mondiale, a déclaré que les institutions multilatérales comme la Banque mondiale jouent désormais le rôle de prêteur en dernier ressort pour les pays pauvres, une fonction qui dépasse leur vocation initiale. Selon lui, « dans les économies pauvres très endettées, les flux financiers devraient entrer et non sortir ».
En Afrique subsaharienne, la dette extérieure a atteint 864 milliards de dollars en 2023, soit 16 % des recettes d’exportation et 4 % du revenu national brut. La tendance mondiale est également préoccupante : la dette extérieure totale des pays en développement s’élève désormais à 8 500 milliards de dollars, marquant une augmentation de 8 % depuis 2020.
L’ONU prévoit que le service de la dette des pays africains atteindra 89,4 milliards de dollars en 2024, une situation qui risque de compromettre les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs de développement durable. Malgré des initiatives prometteuses, la pression financière continue de peser sur les pays les plus touchés, limitant leur marge de manœuvre pour soutenir la croissance et le développement.