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L'UE durcit le ton sur les roues marocaines : taxes et tensions
L'Union européenne a décidé d'imposer d'importants droits compensateurs sur les roues en aluminium fabriquées au Maroc. Une mesure qui s'inscrit dans un contexte de tensions commerciales mondiales et qui pourrait avoir des conséquences significatives sur les relations entre Bruxelles et Rabat.
Des surtaxes pour réguler la concurrence
Le règlement d'exécution n° 2025/500, publié le 14 mars par la Commission européenne, introduit des surtaxes ciblant plusieurs producteurs marocains. Parmi eux, Dika Morocco Africa (DMA) fait face à une taxe de 31,45 %, tandis que Hands 8, implanté à Tanger, se voit infliger un droit de 5,60 %. Cette décision fait suite à une plainte de l'Association européenne des fabricants de roues (EUWA), qui accuse les industriels marocains de bénéficier de subventions publiques faussant la concurrence.
Les entreprises concernées comprennent, outre Hands 8 et DMA, plusieurs filiales du groupe CITIC Dicastal, un acteur majeur du secteur, dont certaines unités de production se situent en Chine et à Hong Kong. L'empreinte chinoise dans l'industrie marocaine de l'aluminium semble ainsi être au cœur des inquiétudes européennes.
Une croissance rapide qui inquiète Bruxelles
Les exportations marocaines de roues en aluminium vers l'UE ont connu une forte augmentation entre 2020 et 2023, leur part de marché passant de 2 % à 9 %. Les prix pratiqués par les fabricants marocains seraient inférieurs de 16 % à ceux des industriels européens, un écart jugé dommageable pour les producteurs locaux. Ces nouveaux droits compensateurs s'ajoutent aux taxes antidumping instaurées en janvier 2023, portant certaines taxes cumulées à plus de 40 %.
Un partenariat en danger
Le gouvernement marocain a rapidement réagi, exprimant son désaccord face à ces mesures. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a dénoncé une approche allant à l'encontre d'un partenariat « global et équilibré » entre le Maroc et l'UE. De son côté, le ministère de l'Industrie et du Commerce a affirmé vouloir déployer tous les moyens nécessaires pour défendre les entreprises marocaines affectées.
Des conséquences sur l'investissement industriel
Cette décision a déjà des répercussions sur les stratégies d'investissement. Dika Morocco Africa a ainsi annoncé l'annulation d'un projet de construction d'une quatrième usine à Kénitra, préférant délocaliser ses investissements vers le Portugal.
Un expert en commerce international estime que ces sanctions ne visent pas uniquement le Maroc, mais s'inscrivent dans une politique plus large de régulation des chaînes d'approvisionnement industrielles face à l'influence croissante de la Chine. Avec ses nombreux accords de libre-échange et son attractivité industrielle, le Maroc reste un acteur incontournable. Cependant, l'intensification des investissements chinois dans le secteur automobile pourrait continuer à susciter des frictions avec Bruxelles.
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