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La Commission européenne fixée sur son sort
La prochaine Commission européenne sera fixée sur son sort cette semaine suite à la fin de la procédure complexe des auditions au Parlement européen qui devra se prononcer, mercredi en plénière à Strasbourg, sur l’ensemble de l’équipe de l’Allemande Ursula Von der Leyen.
L’hémicycle européen avait dû reporter d’un mois son vote de confiance du nouvel exécutif européen qui succédera à celui du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, après avoir rejeté trois candidats commissaires, forçant ainsi la présidente élue à remanier son équipe.
Ce refus résonnait alors comme un nouveau coup dur d’abord pour Mme Von der Leyen, déjà élue de justesse en juillet dernier par une assemblée divisée, y compris parmi sa famille politique, sur le mode de sa désignation. Celle-ci n’ayant pas tenu compte du principe des têtes de liste (Spitzenkandidaten) qui implique que le président de l’exécutif européen est le chef de file du parti arrivé en tête aux élections européennes, soit l’Allemand Manfred Weber du même parti que l’heureuse élue (Parti populaire européen – PPE).
Mais ce long processus a été difficilement accepté par les pays directement concernés par le rejet de leurs candidats, notamment pour conflits d’intérêts. La France, la Hongrie et la Roumanie ont été contraints de proposer de nouveaux noms, en l’occurrence Thierry Breton, Oliver Varhelyi et Adina-Ioana Valean.
Ils ont été désignés en remplacement respectivement de Sylvie Goulard, Laszlo Trocsanyi et Rovana Plumb, recalés à différents stades des auditions devant les eurodéputés, un passage obligé pour entériner la nomination des membres du nouvel exécutif, et partant leur entrée en fonction -désormais prévue le 1er décembre au lieu du 1er novembre selon le calendrier initial.
En France, l’annonce mi-octobre du rejet de la candidature de Sylvie Goulard, épinglée notamment pour une affaire d’emplois fictifs présumés et potentiels conflits d’intérêts, avait eu l’effet d’une bombe. L’Élysée avait même dénoncé un « jeu politique », tandis que le président français Emmanuel Macron disait « ne pas comprendre » les raisons de la décision défavorable des députés européens. Il a fallu à son nouveau candidat, Thierry Breton, de donner des assurances aux eurodéputés qui craignaient là aussi un risque de conflits d’intérêts liés à ses activités en tant que PDG du géant informatique Atos.
Pour renforcer ses chances de décrocher le très convoité portefeuille stratégique promis à la France (marché intérieur, industrie, défense et numérique), Thierry Breton a annoncé avoir renoncé à toutes ses actions dans l’entreprise.
Le Parlement européen a finalement approuvé sa candidature ainsi que celles du Hongrois Oliver Varhelyi (Élargissement) et de la Roumaine Adina-Ioana Valean (Transports).
Après une évaluation finale des auditions de l’ensemble des commissaires désignés, la Conférence des présidents du Parlement européen a “donné son feu vert et déclaré les auditions officiellement closes”, avait annoncé vendredi le président du Parlement David Sassoli, ajoutant qu’«aujourd’hui nous sommes prêts à voter sur l’ensemble du Collège des commissaires”.
“Ces deux derniers mois, le Parlement européen a joué son rôle démocratique, en examinant de près les performances des commissaires désignés. Les auditions ont été approfondies, et parfois difficiles, mais il s’agit pour les eurodéputés de la seule opportunité de vérifier en toute transparence si les commissaires désignés sont prêts à mener à bien leur future mission”, a-t-il indiqué.
S’agissant des défis du prochain exécutif européen, M. Sassoli a souligné que “durant les cinq prochaines années, l’Europe devra faire face à de nombreuses problématiques, qu’il s’agisse de trouver des solutions à long terme en matière de migration et d’asile ou d’être un leader mondial dans la lutte contre le changement climatique”.
“Nous avons besoin d’une Commission européenne prête à agir sur ces sujets qui préoccupent les Européens”, a-t-il insisté en assurant que “le Parlement, en lien direct avec les citoyens de l’UE, continuera à demander des comptes à la Commission et à veiller à ce qu’elle tienne ses promesses”.
La clôture des auditions au Parlement européen ouvre la voie au vote d’investiture de la prochaine Commission européenne, dirigée par l’Allemande Von der Leyen, pour une entrée en fonction à vingt-sept (sans le Royaume-Uni) le 1er décembre.
Pour ce qui est de l’absence d’un commissaire britannique, que Londres refuse de désigner au nom du Brexit, cela ne devrait plus être un obstacle, aux yeux du président de l’institution législative européenne qui estime que les services juridiques du Parlement et de la Commission disposaient de suffisamment de garanties sur ce point.
“Pour nous, les échanges et réponses fournies par le gouvernement britannique suffisent”, a-t-il dit.
La Commission européenne avait annoncé récemment le lancement d’une procédure d’infraction à l’encontre du Royaume-Uni pour “avoir manqué à son obligation de nommer un candidat au poste de Commissaire européen”.
Source : MAP
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