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La France et la Pologne scellent un pacte historique de coopération défense-énergie
La France et la Pologne s’apprêtent à franchir un nouveau cap dans leur relation bilatérale avec la signature ce vendredi d’un traité stratégique axé sur la défense et l’énergie. Cette alliance inédite, qui sera officialisée à Nancy, marque un tournant majeur dans le contexte sécuritaire européen, à l’heure où la fiabilité de l’engagement américain sur le Vieux Continent fait l’objet de vives interrogations.
À la veille de la signature, le Premier ministre polonais Donald Tusk a confirmé que le texte contiendra des clauses de solidarité en cas d’attaque, ainsi que l’ouverture de discussions sur l’éventuelle extension du "parapluie nucléaire" français à la Pologne. « Ce traité est révolutionnaire pour notre sécurité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avant son départ pour la France.
Cette signature intervient un jour seulement après la commémoration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et le même jour qu’un défilé militaire majeur à Moscou, en présence du président chinois Xi Jinping. Le choix du moment n’est pas anodin, alors que les tensions géopolitiques mondiales ravivent les inquiétudes liées à la sécurité du continent européen.
La France, qui a déjà renforcé ses liens militaires avec l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, conclut ainsi son premier traité bilatéral de ce type avec un pays d’Europe centrale. L’Élysée y voit une nouvelle étape dans la construction d’une défense européenne plus autonome, capable de répondre à ses propres défis stratégiques.
Paris a récemment exprimé sa disponibilité à élargir sa dissuasion nucléaire au-delà de ses frontières, à condition d’une coordination étroite avec ses partenaires européens. Bien que ce traité ne remplace en rien les garanties sécuritaires offertes par les États-Unis via l’OTAN, il vise à compléter ces mécanismes, particulièrement en cas de menace directe sur la frontière Est de l’Europe. Des sources proches du dossier indiquent que le texte comprend une formulation ouvrant la voie à des discussions sur les « intérêts vitaux » de la France – un langage codé désignant la doctrine nucléaire française.
Membre de l’OTAN et désormais considéré comme un acteur central du flanc Est européen, la Pologne consacre 4,12 % de son PIB à la défense – soit le plus fort engagement budgétaire de l’Alliance. Le gouvernement pro-européen de Varsovie souhaite désormais diversifier ses alliances, en misant autant sur Bruxelles que sur Washington. « Nous avons besoin à la fois des États-Unis et d’une Union européenne forte », a insisté Donald Tusk, rejetant l’idée que ce traité constitue une alternative à la relation stratégique avec les États-Unis.
La ville de Nancy, choisie pour accueillir la signature, n’est pas anodine. Elle fut la demeure du roi polonais Stanislas Leszczynski, devenu duc de Lorraine après avoir perdu la couronne de Pologne au XVIIIe siècle. Un clin d’œil symbolique à l’histoire partagée entre les deux nations, désormais tournées vers un avenir stratégique commun.
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