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La Revue de Presse Internationale du Mardi 09 Juillet 2024

La Revue de Presse Internationale du Mardi 09 Juillet 2024
Mardi 09 Juillet 2024 - 14:32
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LE FIGARO...Élections Législatives : Cinq Scénarios et Une Majorité Introuvable

Dimanche soir, le NFP a surpris les pronostics en remportant 184 sièges, surpassant le camp présidentiel et le Rassemblement National ainsi que ses alliés "ciottistes". Bien que ce résultat ne leur donne pas une majorité absolue, il est suffisant pour prétendre à Matignon. Les quatre partis de l’alliance ont promis de proposer un candidat au poste de Premier ministre d’ici la fin de la semaine. Cependant, un gouvernement minoritaire risquerait de faire face à des motions de censure fréquentes, menaçant sa stabilité.

Dans la recherche de partenaires, la gauche unie pourrait se tourner vers les macronistes. Avec 166 sièges, le camp présidentiel est la deuxième force politique de l’Assemblée, difficilement contournable pour obtenir une majorité absolue. Toutefois, un pacte semble improbable : les macronistes refusent de collaborer avec les Insoumis, tandis que le NFP rejette l’idée d’un gouvernement élargi à Renaissance et ses alliés. Une coalition sans LFI serait fragile et juste en dessous des 289 sièges nécessaires pour une majorité absolue.

Gabriel Attal, malgré sa démission, pourrait prolonger son mandat jusqu’à la fin de l’été. Réélu dans les Hauts-de-Seine, le Premier ministre en sursis est prêt à rester "aussi longtemps que le devoir l’exigera". Cependant, sans soutien suffisant à l’Assemblée, un gouvernement composé uniquement de macronistes semble improbable. Pour se maintenir au pouvoir et éviter les motions de censure, le camp présidentiel doit trouver des partenaires.

LE FIGARO...Ariane 6 : Un vol inaugural crucial pour l'Europe

Après des années de retard, l'Europe s'apprête à lancer son nouveau lanceur spatial, Ariane 6. Ce vol inaugural, prévu pour ce mardi 9 juillet, marque un tournant majeur pour l'accès indépendant de l'Europe à l'espace.

Le retard d'Ariane 6 a eu des conséquences importantes pour l'industrie spatiale européenne. L'Europe s'est retrouvée sans lanceur pendant un an, ce qui a profité à ses concurrents, comme SpaceX. De plus, l'abandon de la collaboration avec la Russie en raison du conflit en Ukraine a privé l'Europe des fusées Soyouz.

Ariane 6 a été conçu pour répondre à ces défis. Il est plus économique que son prédécesseur, Ariane 5, et offre plus de flexibilité grâce à sa conception modulaire. Son moteur réallumable permet de placer plusieurs satellites sur des orbites différentes lors d'un même vol.

Le succès de ce vol inaugural est crucial pour l'avenir de l'industrie spatiale européenne. Ariane 6 doit permettre à l'Europe de regagner sa place sur le marché des lancements spatiaux et de répondre aux besoins croissants des clients institutionnels et commerciaux.

Le MONDE...Gabriel Attal Vise une « Nouvelle Offre Politique » Après les Législatives

Le premier ministre devait présenter sa démission au chef de l'État ce lundi, mais il pourrait rester en poste encore quelques semaines. Le camp présidentiel ressort affaibli du second tour des élections législatives, mais ce dimanche 7 juillet, Gabriel Attal savoure une victoire personnelle.

Les résultats ont déjoué tous les pronostics. Le Rassemblement National (RN), autrefois imaginé capable d'obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, n'est finalement qu'en troisième position, derrière l'alliance de gauche du Nouveau Front Populaire (NFP) et le camp macroniste. Bien que décimée, l'ancienne majorité a sauvé une bonne partie de ses candidats, fruit du travail acharné de Gabriel Attal et de ses troupes. « On a bien fait de se battre jusqu'au bout ! », lance le chef du gouvernement depuis le salon des ambassadeurs à l'Élysée en découvrant les premiers résultats. Emmanuel Macron, à ses côtés, acquiesce en silence.

Contrairement aux précédentes campagnes, le chef de l'État a été tenu à l'écart de cette bataille, menée tambour battant par son premier ministre de 35 ans. Gabriel Attal avait expliqué sans détour à Emmanuel Macron qu'il ne devait pas apparaître, ou le moins possible, s'estimant capable de pallier, par sa popularité, le rejet suscité par le président mal-aimé.

Le Monde ...L'OTAN face à la Division et la Vulnérabilité des Européens

Les déboires des formations politiques d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz aux élections européennes, les divergences avec les Américains concernant la Russie, ainsi que la perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche, mettent les pays de l'UE dans une position de faiblesse à la veille du sommet de l'Alliance.

Au lendemain du second tour des législatives, les dirigeants européens devaient montrer leur unité pour célébrer, en pleine guerre d'Ukraine, les 75 ans de l'OTAN. Cependant, seul Emmanuel Macron devrait manquer à l'appel mardi 9 juillet à Washington, retardant son arrivée en raison de la crise politique provoquée en France par la dissolution de l'Assemblée nationale. Le président français, qui a échappé à une cohabitation avec le Rassemblement national, ne devrait arriver que mercredi pour une visite de deux jours.

L'absence de Macron aux côtés de Joe Biden mardi soir illustre le degré d'affaiblissement non seulement de la France, mais aussi des Européens au sein de l'Alliance atlantique, après trente mois de conflit en Ukraine. « Il y a cinq ans, quelques semaines avant les 70 ans de l'OTAN à Londres, Emmanuel Macron était apparu très sûr de lui, diagnostiquant la “mort cérébrale” de l'OTAN. Cinq ans plus tard, ce n'est plus le cas », observe Samuel Faure, spécialiste des questions de défense à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.

LES ECHOS...Bercy Sanctionné par le Conseil d’État sur la Niche Fiscale "Airbnb"

Dans une décision rendue lundi, la plus haute juridiction administrative a désavoué le gouvernement, qui tentait de ne pas appliquer le coup de rabot sur la niche fiscale dite "Airbnb", maintenue par erreur dans la loi de finances pour 2024. Les commentaires de l’administration fiscale en ce sens, contestés par des élus de droite et de gauche ainsi que par des associations professionnelles du secteur, ont été annulés. Cependant, la décision du Conseil d’État n’est pas rétroactive. Comme les déclarations de revenus pour 2023 ont déjà été envoyées, les contribuables concernés ne seront pas affectés cette année.

Le rappel à l’ordre est sévère. Dans une décision rendue lundi, le Conseil d’État a réprimandé l’administration fiscale. Bercy a "incomplètement ajouté à la loi" en publiant, le 14 février, un commentaire au "Bulletin officiel des finances publiques" (Bofip) visant à ne pas restreindre la niche fiscale dite "Airbnb" comme le prévoyait la loi de finances pour 2024.

Selon le gouvernement, ce coup de rabot était involontaire. Un amendement sénatorial avait été conservé "par erreur" dans le texte de loi, adopté sans vote après recours à l’article 49.3 de la Constitution. Cet amendement modifiait profondément les avantages fiscaux liés à la location meublée saisonnière (via des plateformes comme Airbnb, Abritel, etc.). Jusqu’alors, les loueurs pouvaient bénéficier d'abattements forfaitaires substantiels. En optant pour le régime "micro-BIC", il était possible de déduire 50 % des revenus locatifs, dans la limite de 77.700 euros (et même 71 %, dans la limite de 188.700 euros pour les meublés de tourisme "classés"). L’amendement du Sénat ramenait l’abattement à 30 %, dans la limite de 15.000 euros - exactement comme pour la location non meublée.

LES ECHOS...L'industrie automobile sous pression pour respecter les objectifs de réduction de CO2

Les constructeurs automobiles européens sont confrontés à un défi majeur : réduire de 15 % les émissions de CO2 de leurs ventes en Europe d'ici 2025. S'ils n'y parviennent pas, ils s'exposent à des amendes lourdes pouvant atteindre 10 milliards d'euros au total.

Cette situation est d'autant plus urgente que les ventes de véhicules électriques, qui sont essentiels pour atteindre les objectifs de réduction de CO2, stagnent en Europe. La fin des aides à l'achat dans certains pays, comme l'Allemagne, en est l'une des principales causes.

Le système de pénalités mis en place par la réglementation CAFE (Corporate Average Fuel Economy) est particulièrement dissuasif. Pour chaque gramme de CO2 émis en trop par rapport aux objectifs fixés, les constructeurs devront payer une amende de 95 euros. Ce montant est ensuite multiplié par le nombre de véhicules vendus.

Parmi les constructeurs les plus exposés, on trouve Volkswagen. Le géant allemand, qui doit atteindre 24 % de ventes de véhicules électriques l'année prochaine contre 15 % en 2023, risque une amende de 4 milliards d'euros, soit 19 % de son bénéfice avant intérêts et impôts.

LE NOUVEL ECONOMISTE...Téléphones portables à l'école : un débat brûlant aux États-Unis

Entre perturbation des cours et sécurité des élèves, la question de l'usage des téléphones portables dans les écoles américaines fait l'objet de vifs débats.

Face aux distractions et aux risques de cyberharcèlement liés aux téléphones portables, certains établissements, comme le collège Alice Deal à Washington, ont pris des mesures radicales : interdiction totale des appareils durant toute la journée scolaire. Les élèves doivent ranger leurs téléphones dans des pochettes verrouillées pendant les cours, ne pouvant les récupérer qu'à la fin de la journée.

Cependant, cette mesure stricte ne fait pas l'unanimité. Des élèves trouvent des moyens de contourner le système, tandis que certains parents et enseignants estiment que les téléphones portables peuvent être utiles en cas d'urgence ou pour rester en contact avec les enfants.

L'influence des réseaux sociaux et des smartphones sur la santé mentale des adolescents est au cœur des discussions. Certains experts, comme Jonathan Haidt dans son livre "The Anxious Generation", mettent en garde contre les risques d'anxiété, de dépression et d'automutilation liés à une utilisation excessive des écrans. D'autres chercheurs nuancent ces propos, soulignant que la relation entre téléphones et troubles mentaux n'est pas si directe et que d'autres facteurs entrent en jeu.

LE NOUVEL ECONOMISTE...L'intelligence artificielle : un atout pour le climat ou une nouvelle menace ?

L'intelligence artificielle (IA) est souvent présentée comme une solution aux grands défis de l'humanité, y compris le changement climatique. Son potentiel pour optimiser les réseaux électriques, concevoir des véhicules plus économes en énergie ou surveiller la pollution plastique est indéniable. Cependant, l'infrastructure nécessaire au fonctionnement de ces technologies gourmandes en calcul pose un problème environnemental majeur.

En 2020, Microsoft s'est engagé à devenir une entreprise neutre en carbone d'ici 2030 et à compenser l'ensemble de ses émissions historiques d'ici 2050. Un engagement ambitieux qui contraste avec la réalité : les émissions de l'entreprise ont bondi de 29% depuis 2020.

La raison ? La construction massive de centres de données, ces infrastructures indispensables au développement de l'IA. Microsoft prévoit d'investir plus de 50 milliards de dollars cette année dans ce domaine, et d'ici 2025, les dépenses mondiales en centres de données devraient atteindre 260 milliards de dollars.

Ces centres de données consomment des quantités considérables d'eau et d'énergie pour refroidir les puissants ordinateurs qui y sont installés. Selon Microsoft lui-même, "l'infrastructure et l'électricité nécessaires pour alimenter les technologies les plus récentes créent de nouveaux défis pour respecter les engagements en matière de développement durable dans l'ensemble du secteur technologique".

La provence...Gabriel Attal, un Premier ministre en sursis mais déterminé à rester présent

Gabriel Attal va rester à Matignon en attendant la nomination de son successeur après l’échec de son camp aux législatives, mais il n’est pas près de disparaître du paysage politique, désormais marqué par une tripartition à l’Assemblée et la perspective de la présidentielle de 2027. Gabriel Attal, qui s’était dit prêt à être maintenu à son poste "aussi longtemps que le devoir l’exigera" dans le contexte notamment des Jeux olympiques, a remis hier en fin de matinée sa démission à Emmanuel Macron, qui lui a demandé de rester "pour le moment, afin d’assurer la stabilité du pays."

Après avoir participé timidement à la campagne pour les élections européennes, qui se sont soldées par un échec (14,6 % pour le camp présidentiel, 16 points derrière le RN), Gabriel Attal a pris les commandes de celle des législatives. Certes, il n’a pas réussi à éviter la défaite des macronistes, mais il les a sauvés de la déroute, puisque son camp est arrivé deuxième derrière la gauche et devant l’extrême droite, alors que les sondages le donnaient troisième. "Il nous a sauvés une centaine de députés grâce à sa stratégie de désistements," en appelant les candidats arrivés troisièmes à se retirer pour faire barrage au RN et "les députés en sont parfaitement conscients," explique un parlementaire de l’ex-majorité.

Ce qui pourrait permettre au chef du gouvernement, lui-même réélu dans les Hauts-de-Seine, de conforter son ascendant sur le groupe macroniste à l’Assemblée nationale, voire d’en prendre la direction. En désaccord avec la décision présidentielle de convoquer ces législatives anticipées, le Premier ministre s’est nettement distancié du chef de l’État. "Cette dissolution, je ne l’ai pas choisie, mais j’ai refusé de la subir," a-t-il expliqué dimanche.

Le parisien...Marchés financiers soulagés après les élections législatives

Malgré l'absence de majorité absolue, les marchés financiers ont accueilli favorablement les résultats des élections législatives. Le CAC 40 a connu une légère baisse après un début de séance hésitant, mais reste stable. Les taux d'intérêt et le "spread OAT-Bund" indiquent également une confiance maintenue dans la dette française.

L'absence de majorité absolue pour un parti ou un bloc politique écarte le risque de mesures économiques brusques ou extrêmes.

La nécessité de former un gouvernement de coalition rassure les investisseurs, car ce type de gouvernement est généralement plus modéré dans ses politiques.

Des questions demeurent quant aux mesures exactes qui seront mises en place par le futur gouvernement, notamment concernant le pouvoir d'achat et le déficit budgétaire.

Investir...Sanofi : Nouveau feu vert pour Dupixent

Dupixent, le médicament vedette de Sanofi, a obtenu l'approbation des autorités européennes pour une sixième indication : la bronchite obstructive du fumeur (BPCO). Cette nouvelle option thérapeutique concerne environ 220 000 adultes en Europe souffrant de cette maladie grave.

L'approbation de Dupixent dans la BPCO est un signe positif pour Sanofi, d'autant plus que la société a récemment annoncé une accélération de ses investissements en Recherche et Développement (R&D). L'objectif est de développer de nouveaux médicaments pour compenser la perte de brevet de Dupixent à partir de 2032.

Malgré la perte de brevet à venir, Dupixent devrait continuer à stimuler la croissance de Sanofi dans les années à venir. En effet, ce traitement d'immunologie multi-indications a généré 10,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023 et devrait dépasser les 13 milliards cette année. Les analystes prédisent qu'il pourrait atteindre près de 20 milliards d'euros d'ici 2030, soit environ 50 % des ventes totales de Sanofi.

Le second semestre 2024 devrait être riche en annonces cliniques importantes pour Sanofi, avec une dizaine de résultats avancés attendus. Parmi les plus importants, on surveillera de près ceux de l'amlitelimab (phase II dans l'asthme), un candidat blockbuster avec un fort potentiel (plus de 5 milliards d'euros) et futur successeur de Dupixent.

LE SOIR Belgique...La bataille pour les 22 milliards du bon d'État est lancée

Les banques et assureurs multiplient les promotions pour attirer les milliards d'euros investis dans le bon d'État belge l'été dernier.

Cependant, les experts mettent en garde contre les taux d'intérêt faussement alléchants. Ils conseillent aux épargnants d'attendre la rentrée pour profiter des meilleures opportunités.

L'Agence de la dette envisage de reporter l'émission des nouveaux bons d'État prévue pour le 4 septembre afin d'encourager le réinvestissement. D'autres options existent, comme les bons de caisse, les nouvelles obligations bancaires, les comptes à terme et les assurances épargne "revenu garanti".

Les conditions actuelles ne sont pas exceptionnelles, mais des offres plus intéressantes pourraient surgir quelques jours avant le lancement des nouveaux bons d'État en septembre.

 

 

 


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