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La Revue de Presse Internationale du Mercredi 10 Juillet 2024

Mercredi 10 Juillet 2024 - 14:09
La Revue de Presse Internationale du Mercredi 10 Juillet 2024

LE FIGARO...Première défaite des nationalistes en Corse depuis dix ans

Dimanche soir, François-Xavier Ceccoli, candidat divers droite de la deuxième circonscription de Haute-Corse, a célébré sa victoire avec un grand sourire et le poing levé vers le ciel. Ce succès, avec plus de 4000 voix d'avance sur le député sortant autonomiste Jean-Félix Acquaviva, marque la fin de dix ans de domination des nationalistes, qui avaient pris le contrôle de la région en 2015. Cette défaite constitue un tremblement de terre dans le paysage politique insulaire, mettant fin à l'hégémonie du mouvement Femu a Corsica dirigé par Gilles Simeoni.

Malgré la réélection de Michel Castellani (Femu a Corsica) et de Paul-André Colombani (Parti de la nation corse), la défaite de Jean-Félix Acquaviva, cousin de Gilles Simeoni et acteur clé des négociations sur l'autonomie, est symbolique. Le territoire de la deuxième circonscription de Haute-Corse, fief de la famille Simeoni, a basculé après avoir soutenu Acquaviva depuis 2017. François-Xavier Ceccoli, ingénieur de 55 ans et président de la fédération LR de Haute-Corse, a su rassembler les voix de l'opposition en critiquant vivement la gestion de Simeoni.

Les critiques à l'encontre de Gilles Simeoni se sont intensifiées, venant même de son propre camp. Depuis les élections territoriales de 2021, les mouvements nationalistes sont divisés, contrairement à leur union affichée depuis 2015. Simeoni admet une part de responsabilité dans cette défaite et reconnaît l'impact des attaques de Ceccoli contre la majorité territoriale : « Il faudra que le Conseil exécutif, la majorité territoriale et moi-même en tirions les conséquences. »

LE FIGARO...Soulagement pour les industriels de l'alimentaire : feu vert pour l'utilisation des eaux usées recyclées

Les industriels de l'alimentaire peuvent enfin souffler. La publication récente d'un arrêté et d'un décret tant attendus permet désormais l'utilisation des eaux usées recyclées dans leurs usines, précisant les usages autorisés et les niveaux de qualité exigés pour chaque application.

Suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, de nombreux textes législatifs étaient restés en suspens, laissant les industriels de l'alimentaire dans l'incertitude. Toutefois, l'arrêté publié ce mardi, en parallèle d'un décret, donne enfin le feu vert à l'utilisation de certaines eaux recyclées comme « ingrédient dans la composition de denrées alimentaires finales ». Ces eaux traitées, qu'elles proviennent des matières premières ou des processus de production, peuvent également circuler dans le même réseau que l'eau destinée à la consommation humaine.

Fin janvier, un premier décret avait déjà posé les bases pour accroître le recyclage des eaux usées domestiques et industrielles après traitement, en particulier pour le nettoyage des installations. Avec la multiplication des épisodes de sécheresse, la gestion de l'eau est devenue une préoccupation majeure pour de nombreux industriels.

LE FIGARO...Le programme économique du Nouveau Front Populaire suscite de vives inquiétudes

Bruno Le Maire, toujours ministre de l'Économie, n'a pas mâché ses mots pour qualifier le programme économique du Nouveau Front Populaire (NFP). « C'est un délire total, c'est 1981 puissance 10, c'est l'assurance du déclassement, du chômage de masse et de la sortie de l'Union européenne », a-t-il déclaré. Avec un déficit de 5,5 % du PIB en 2023 et une dette de 3100 milliards d’euros, la situation économique de la France est déjà préoccupante.

Les agences de notation partagent cette inquiétude. Moody's a prévenu ce mardi que toute baisse de la volonté gouvernementale de faire des économies pourrait nuire à la notation de la France. S&P avait déjà signalé lundi que la note de crédit de la France serait « sous pression » si le pays ne parvenait pas à réduire son important déficit public.

Le programme du NFP propose une refonte radicale de l'impôt sur le revenu, passant de 5 à 14 tranches, avec une taxation pouvant atteindre 90 % pour les revenus supérieurs à 400 000 euros annuels. Cette mesure, inspirée des propositions de Jean-Luc Mélenchon en 2022, pourrait être jugée confiscatoire par le Conseil constitutionnel. Selon l'institut Montaigne, cette réforme pourrait augmenter les recettes de l'impôt sur le revenu d'environ 4,7 milliards d’euros, mais risque d'affecter la croissance économique et la création de richesse.

LES ECHOS...Croissance, Inflation, Emploi : Ce Qui Attend le Prochain Gouvernement

Selon les dernières prévisions de l'Insee publiées ce mardi, l'économie française devrait croître de 1,1 % en 2024, égalant ainsi la progression observée en 2023. Cette estimation, légèrement supérieure à celle de Bercy, se base sur un ensemble de facteurs économiques favorables, notamment une réduction de l'inflation attendue à 1,9 % d'ici la fin de l'année et une dynamique salariale positive qui stimulerait le pouvoir d'achat et la consommation des ménages. Cependant, ces prévisions ont été faites avant l'annonce de la dissolution et les résultats des législatives, qui pourraient potentiellement freiner cette dynamique économique.

La note de conjoncture de l'Insee prévoit une croissance trimestrielle de 0,5 % au troisième trimestre, suivie d'une légère contraction de 0,1 % au quatrième trimestre. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a salué ces prévisions, les considérant comme une validation des politiques économiques en place. Toutefois, l'Insee avertit que l'incertitude politique constitue un risque important pour ce scénario économique.

La consommation des ménages, soutenue par des gains de pouvoir d'achat de 1,4 %, devrait être le principal moteur de la croissance. Les dépenses des ménages français augmenteraient de 1,3 % en 2024, tandis que les salaires réels, corrigés de l'inflation, devraient croître de 0,6 point. Le SMIC, indexé sur l'inflation, est également prévu d'augmenter de plus de 2 % à l'automne. En outre, les prestations sociales, y compris les pensions de retraite, ont été revalorisées en début d'année.

Le Monde ...Après les Législatives, l’Absence de Majorité Rend l’Équation Encore Plus Complexe Qu’Avant la Dissolution

Emmanuel Macron ne montre aucun remords quant à sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale le 9 juin. Ce lundi 8 juillet, devant les cadres de Renaissance et les chefs de parti de son camp réunis à l’Élysée, le président de la République a insisté sur la nécessité de cette dissolution, malgré les critiques et les pertes subies par son camp. « La participation [aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet] montre que la dissolution répondait à un besoin d'expression démocratique », affirme-t-on à l’Élysée.

Le second tour de ce scrutin anticipé n’a cependant pas apporté la clarté espérée par le chef de l'État. Les macronistes ont perdu plus de 80 députés, passant de 250 à 168 sièges. Le Nouveau Front populaire (NFP) a remporté le plus grand nombre de sièges (182), mais ne peut gouverner seul. Heureusement pour Macron, une cohabitation avec l’extrême droite a été évitée, soulageant l’Élysée.

Le président s'envolera mercredi 10 juillet pour Washington afin d’assister au sommet de l’OTAN. Il ne croit pas ressortir affaibli sur la scène internationale après cet épisode. « Une majorité à l’Assemblée est pour un soutien clair à l’Ukraine », soutient son entourage. Joe Biden a également salué la France pour avoir rejeté l’extrémisme, un écho à ses propres défis électoraux aux États-Unis.

Le Monde ...À Bruxelles, la Crainte d’une Panne de la Locomotive Française

Dans la soirée du dimanche 7 juillet, à Bruxelles, les diplomates et fonctionnaires des institutions communautaires ont inondé leurs collègues français de messages. Tous, indépendamment de leur orientation politique ou nationalité, se réjouissaient de voir le Rassemblement national (RN) relégué au troisième rang à l’Assemblée nationale, derrière le Nouveau Front populaire et Ensemble. « On a évité une grande régression et une paralysie de l’Union européenne [UE] », affirme l’eurodéputé macroniste Pascal Canfin, rappelant qu’un gouvernement RN en France, l’un des pays fondateurs de l’Union, aurait pu bloquer de nombreuses décisions communautaires avec ses alliés italiens, hongrois, slovaques et néerlandais.

Cependant, la situation politique française continue de préoccuper les Européens. « On est passé de la crise de la chaise vide à celle de la chaise bancale », résume Yves Bertoncini, spécialiste des questions européennes et professeur à l’École supérieure de commerce de Paris. En l’absence de majorité au Palais-Bourbon, où le RN a encore gagné des sièges, la France entre dans une période de grande incertitude. Dans un an, Emmanuel Macron pourrait de nouveau dissoudre l’Assemblée nationale.

L’eurodéputée (Renew) Fabienne Keller appelle la France, qui n’a pas une culture du compromis, à s’inspirer du Parlement européen, où « nous travaillons depuis longtemps sur la base de compromis avec l’ensemble [des] forces [qui vont] de la droite républicaine à la gauche sociale-démocrate ». Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe, souligne que sur des sujets tels que l’Ukraine, la défense, la politique commerciale ou la politique industrielle, il existe des convergences de points de vue entre les Républicains (LR) et le Parti socialiste (PS), permettant à la France de s’affirmer sur la scène européenne.

COURRIER INTERNATIONAL...La Crise Économique Alimente l'Instabilité Mondiale

Les inquiétudes économiques, telles une tornade planétaire, agitent les scènes politiques mondiales et dégénèrent parfois en violence, dans les pays pauvres comme dans les pays riches. En France, par exemple, après des mois de blocage des routes par des agriculteurs en colère, le Rassemblement national a enregistré une poussée spectaculaire au premier tour des législatives anticipées, portant sa politique nationaliste et anti-immigration au seuil du pouvoir.

Au Kenya, pays endetté, la levée de boucliers contre le projet de relever la fiscalité a provoqué plusieurs dizaines de morts et des manifestants ont incendié partiellement le Parlement le 18 juin. En Bolivie, des pénuries de carburant ont conduit à une tentative de coup d'État par un général de l'armée, qui a déclaré que le président devait « cesser d’appauvrir le pays » peu avant qu'un camion blindé ne fonce sur le palais présidentiel.

Si les causes, contextes et circonstances varient, un fil conducteur se dessine : le creusement des inégalités, la baisse du pouvoir d’achat et la montée des inquiétudes. Résultat : les citoyens, confrontés à des perspectives économiques sombres, ont perdu confiance en leurs gouvernements et expriment leur mécontentement, souvent contre la démocratie libérale et capitaliste, permettant à des mouvements populistes d’émerger, tant à gauche qu'à droite.

« Les malaises économique et politique se nourrissent l’un l’autre », observe Nouriel Roubini, économiste à l'université de New York. Ces derniers mois, des manifestations mondiales, parfois violentes, ont éclaté en réaction à la situation économique, même dans des pays à revenus élevés comme la Pologne et la Belgique, ainsi que dans des pays très endettés tels que l'Argentine, le Pakistan, la Tunisie, l'Angola et le Sri Lanka.

Le parisien...Paris Conteste l'Expérimentation des Taxis Volants au-dessus de la Capitale

La Ville de Paris fait face à une controverse après la publication d'un nouvel arrêté autorisant l'ouverture d'une hélistation sur la Seine pour l'expérimentation des taxis volants cet été.

À peine quelques jours après l'équilibre politique issu des urnes dimanche soir, un nouvel arrêté publié dans le « Journal officiel » a suscité une vive réaction à Paris. Cet arrêté permet l'utilisation de la plate-forme amarrée quai d’Austerlitz (XIIIe) comme hélistation pour l'expérimentation du Volocity de Volocopter, un aéronef électrique à deux places, destiné à verdir l'industrie aéronautique.

La mairie de Paris, opposée à ce projet qu'elle considère comme une aberration écologique destinée aux ultra-riches, a immédiatement annoncé son intention de contester cette décision par voie juridique. « Nous allons étudier les motifs juridiques sur lesquels nous appuyer, mais nous allons définitivement contester cette décision », a déclaré Dan Lert, adjoint (EELV) en charge du développement durable. Un recours suspensif a déjà été déposé pour bloquer l'application de l'arrêté.

L'équipe municipale d'Anne Hidalgo voit dans cet arrêté une tentative de « passage en force » de la part du gouvernement, malgré l'opposition unanime exprimée par le Conseil de Paris. « Ce projet ne bénéficie d'aucune légitimité démocratique et semble avantager quelques lobbys et intérêts financiers », s'est insurgé David Belliard (EELV), adjoint à la maire de Paris en charge des transports.

Marianne...Les Promesses Contre la Réalité : L'Immigration en Europe sous le Feu des Critiques

À travers l'Europe, de Rome à Londres, les dirigeants politiques qui ont promis de réduire l'immigration se trouvent confrontés à des défis insurmontables dans la mise en œuvre de leurs engagements.

Giorgia Meloni à Rome et l'ancien Premier ministre britannique Rishi Sunak à Londres ont tous deux fait face à la dure réalité après avoir formulé des promesses retentissantes sur la maîtrise des flux migratoires. Meloni, maintenant plus discrète sur le sujet à Rome, et Sunak, défait aux dernières élections britanniques, ont souvent employé des termes similaires pour reconnaître les difficultés rencontrées. « C'est vrai, j'avais espéré obtenir de meilleurs résultats », a admis la présidente du Conseil italien, tandis que l'ex-Premier ministre britannique constatait sobrement : « Ces chiffres sont trop élevés. C'est aussi simple que ça, et je veux les faire baisser ».

Ces chiffres concernent l'immigration, légale et irrégulière. Motivés par idéologie, démagogie ou opportunisme politique, ces dirigeants ont tenté de répondre aux attentes de leurs électeurs respectifs en promettant une gestion plus stricte voire une réduction des arrivées. L'argument était au cœur du discours du « Leave » pendant la campagne du Brexit : retrouver une souveraineté totale devait permettre au Royaume-Uni de se prémunir contre l'afflux migratoire incessant imputé à une Europe jugée incapable de contrôler ses frontières.

Rishi Sunak, fervent partisan du Brexit au sein du Parti conservateur, partageait depuis longtemps cette vision, précédemment défendue par David Cameron, Theresa May et Boris Johnson. Bien que Johnson ait signé l'accord de retrait de l'Union européenne, c'est Sunak qui a dû en assumer les résultats mitigés, notamment sur le plan de l'immigration. Entre juin 2022 et juin 2023, les arrivées nettes ont bondi à 682 000, contre un solde net de 335 000 en 2016, l'année du référendum favorable au Brexit.

LIBERATION INTERNATIONAL..Projet de Loi : Le Débat Autour d'une Augmentation du Smic à 1600 Euros

Une proposition audacieuse du Nouveau Front Populaire secoue la France : augmenter le salaire minimum à 1600 euros net, une hausse significative de 200 euros par rapport au niveau actuel (+14%). Cette mesure concernerait plus de trois millions de salariés français, suscitant un débat passionné et des prévisions contrastées sur ses conséquences économiques.

Les partisans de cette initiative, outre l'argument de justice sociale, avancent qu'elle pourrait stimuler la consommation, moteur de la croissance économique, tout en minimisant son impact sur l'emploi. À l'inverse, ses détracteurs, principalement du milieu des affaires et les partisans de la politique de l'offre, prédisent une destruction massive d'emplois, des faillites accrues et une diminution de la compétitivité.

Au sein des PME, les réactions sont vives : une augmentation du smic à 1600 euros pourrait entraîner une hausse substantielle des coûts pour les petites entreprises. Selon Marc Sanchez du Syndicat des Indépendants et des TPE, cela représenterait « une augmentation de 530 euros par salarié par mois ». Une enquête de la Confédération des PME révèle que 11% des entrepreneurs envisageraient de cesser leur activité, tandis que 27% seraient contraints de licencier pour survivre.

Des voix comme celle de Michel Picon de l'U2P mettent en garde contre les difficultés financières que cette mesure imposerait à de nombreux artisans et petites entreprises, prévoyant des licenciements inévitables.

LA CROIX...Sommet de l'OTAN : Les enjeux au cœur de la puissance américaine

L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) célèbre son 75e anniversaire lors d'un sommet crucial à Washington, du 9 au 11 juillet, sous la présidence de Joe Biden. Ce rendez-vous met en lumière la prédominance américaine au sein de l'alliance transatlantique et les défis stratégiques qui en découlent.

Le sommet vise à renforcer l'unité des 32 nations alliées autour de la défense de l'Ukraine, avec une promesse d'aide militaire annuelle de 40 milliards d'euros. Cependant, le débat persiste quant à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, conditionnée par la résolution du conflit avec la Russie.

Les États-Unis, leaders de l'OTAN, renforcent leur présence militaire en Europe depuis l'invasion de l'Ukraine, augmentant leurs effectifs à 100 000 soldats, comparé à 70 000 sous l'administration Obama. La 6e flotte en Méditerranée, forte de 12 500 hommes, représente un tiers des forces navales françaises.

L'influence américaine s'étend au sein de l'OTAN où ils dominent le commandement suprême et contrôlent trois des six commandements opérationnels, assurant ainsi une position centrale dans les décisions stratégiques.

L'OTAN, créée en 1949 à Washington avec 12 membres originels, compte aujourd'hui 32 pays après l'intégration récente de la Finlande et de la Suède, en réponse à l'escalade des tensions avec la Russie depuis l'invasion ukrainienne.

 

 


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