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Langue amazighe : premiers jalons institutionnels au ministère des Relations avec le Parlement
L’administration marocaine franchit une première étape dans l’officialisation de la langue amazighe
Le ministère chargé des Relations avec le Parlement entame la concrétisation de l’officialisation de la langue amazighe. Une démarche encore modeste, mais qui s’inscrit dans le cadre des engagements constitutionnels pris depuis 2011, en réponse à une demande croissante de reconnaissance effective de l’amazighe dans les institutions publiques.
Dans une réponse écrite à une question parlementaire du député Driss Sentissi, membre du Mouvement Populaire, le ministre délégué Mustapha Baitas a détaillé les premières actions entreprises par son département. Ces mesures visent à traduire dans les faits la co-officialité de l’amazighe, consacrée par la Constitution et précisée dans la loi organique 26.16.
Parmi les initiatives déjà mises en œuvre figure l’introduction de la langue amazighe dans la signalétique interne du ministère. Désormais, les noms des unités administratives, des responsables et des agents sont affichés en amazighe, en parallèle de l’arabe. Une avancée modeste mais significative, qui marque une volonté d’intégration progressive de cette langue dans l’environnement administratif.
Autre signal fort : la signature, le 10 janvier 2024 à Khouribga, d’un partenariat avec le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration. Ce protocole, conclu symboliquement à l’occasion du Nouvel An amazigh, vise à élargir l’usage de la langue amazighe dans les services publics numériques et physiques, et à garantir un meilleur accès pour les citoyens amazighophones.
Cependant, malgré ces efforts, les attentes restent nombreuses. Treize ans après l’adoption de la Constitution de 2011, la mise en œuvre de la reconnaissance officielle de l’amazighe se fait encore au compte-gouttes. Son utilisation dans les débats parlementaires, les communications officielles, et les médias publics demeure marginale, alimentant ainsi les critiques d’une société civile de plus en plus mobilisée sur la question.
Des acteurs du mouvement amazigh, mais aussi plusieurs députés, réclament des mesures plus ambitieuses : recrutement de personnel parlant amazighe, traduction systématique des documents officiels, et généralisation de son usage oral dans les séances parlementaires.
En répondant à cette interpellation, Mustapha Baitas tente d’apaiser les inquiétudes. Le message du gouvernement se veut rassurant : l’amazighe ne sera pas laissé en marge du processus de modernisation et de réforme de l’administration. Reste à savoir si cette volonté politique se traduira, dans les mois à venir, par des actions concrètes et généralisées, capables de faire de l’officialisation de l’amazighe une réalité vécue, et non une promesse constitutionnelle en suspens.
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