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Le chercheur français Laurent Vinatier de nouveau jugé à Moscou pour espionnage
Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, est de nouveau confronté à la justice russe. Il doit comparaître ce lundi devant le tribunal de Lefortovo, à Moscou, dans le cadre d’une enquête pour « espionnage », ce qui pourrait entraîner un allongement significatif de sa peine.
L’audience, prévue à huis clos, s’inscrit dans un climat tendu entre la Russie et les pays occidentaux, marqué par la multiplication des affaires judiciaires visant des ressortissants étrangers. Selon la porte-parole du tribunal, Anastassia Pychkina, l’accusation porte spécifiquement sur des activités présumées d’espionnage, sans plus de précisions publiques sur les éléments retenus par l’enquête.
Laurent Vinatier, spécialiste reconnu des relations internationales et de l’espace post-soviétique, avait déjà été condamné à une peine de prison ferme, accusé d’avoir enfreint certaines règles de séjour et de collaboration en Russie. Son nouveau procès pourrait cependant franchir un cap plus grave, l’accusation d’espionnage étant l’une des plus lourdes prévues par le code pénal russe.
Cette affaire intervient alors que Moscou est régulièrement accusée par les capitales occidentales d’utiliser les arrestations de chercheurs, de journalistes ou d’hommes d’affaires étrangers comme instruments de pression diplomatique. Paris a jusqu’ici exprimé son soutien à Laurent Vinatier, tout en appelant à un traitement « conforme aux règles du droit international ».