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Israël dit avoir neutralisé un dirigeant militaire du Hezbollah à Beyrouth
Israël a mené dimanche une frappe ciblée contre un haut responsable militaire du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement pro-iranien, faisant au moins un mort et 21 blessés, selon un premier bilan communiqué par le ministère libanais de la Santé.
Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que l’attaque visait le “chef d’état-major” du Hezbollah, présenté comme l’architecte du renforcement des capacités militaires du groupe. L’opération a été lancée “sur recommandation du ministre de la Défense et du chef d’état-major”, précise le texte.
Plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé une “frappe précise” contre “un terroriste clé” du Hezbollah à Beyrouth, promettant de fournir davantage de détails.
Un immeuble de neuf étages touché
Selon un journaliste de l’AFP présent sur place, le raid a touché les 3e et 4e étages d’un immeuble résidentiel de neuf niveaux dans une zone densément peuplée de la banlieue sud. Des ambulances ont afflué, tandis que les secouristes inspectaient les appartements endommagés. L’agence libanaise NNA a fait état de “nombreux dégâts matériels” et de plusieurs blessés.
Première frappe sur Beyrouth-sud depuis juin
Il s’agit de la première frappe israélienne sur cette partie de la capitale libanaise depuis le 5 juin, et de la cinquième depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu fin novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah.
Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu avait affirmé que son pays ferait “tout ce qui est nécessaire” pour empêcher un renforcement du Hezbollah au Liban et du Hamas à Gaza. “Nous continuons à frapper le terrorisme sur plusieurs fronts”, a-t-il déclaré lors d’une réunion de son cabinet.
Tensions persistantes autour du cessez-le-feu
Ces dernières semaines, Israël a intensifié ses frappes dans le sud du Liban, assurant viser des dépôts d’armes et positions du Hezbollah, que l’État hébreu accuse de se réarmer en violation de la trêve. Les autorités libanaises reprochent pour leur part à Israël de violer régulièrement le cessez-le-feu, en multipliant les attaques et en maintenant des positions militaires dans cinq points stratégiques du sud du Liban.
Cette nouvelle frappe, en plein cœur de la banlieue sud de Beyrouth, ravive les inquiétudes sur un possible glissement vers une escalade régionale.
