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Le gazoduc Maroc-Nigeria : un levier stratégique pour l’Afrique et l’Europe
Le projet de gazoduc Maroc-Nigeria se confirme comme l’un des chantiers énergétiques les plus ambitieux du continent africain. Conçu comme un corridor énergétique reliant l’Afrique de l’Ouest à l’Europe, il incarne à la fois une vision d’intégration régionale et une réponse stratégique aux défis énergétiques mondiaux.
Invitée à intervenir lors des 10ᵉ Rencontres géopolitiques de Trouville, en France, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a rappelé que cette initiative reflète la vision de SM le Roi Mohammed VI et la volonté conjointe du Maroc et du Nigeria de bâtir des partenariats gagnant-gagnant.
Ce projet colossal devrait bénéficier directement à treize pays africains regroupant près de 400 millions d’habitants. Au-delà de l’accès à une énergie plus fiable, il contribuera au développement de secteurs stratégiques, notamment les industries minières et l’électrification, tout en renforçant la dynamique économique régionale.
Mme Benkhadra a souligné que les études techniques et environnementales ont déjà franchi des étapes importantes. La signature du traité relatif au projet et la mise en place d’une société dédiée au suivi de sa réalisation marquent, selon elle, une avancée décisive.
Au plan international, le gazoduc devrait également renforcer la position de l’Afrique comme acteur majeur dans la sécurisation de l’approvisionnement énergétique de l’Europe, en diversifiant ses sources et en consolidant sa résilience face aux crises énergétiques.
Lors de la même rencontre, le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Tarik Hammane, ainsi que plusieurs experts et responsables, ont échangé sur la portée stratégique du projet et ses retombées économiques et géopolitiques.
Mme Benkhadra a conclu en soulignant que le Maroc, grâce à sa position géostratégique et à ses projets structurants tels que le gazoduc atlantique africain et l’hydrogène vert, s’impose comme une véritable passerelle énergétique entre l’Afrique et l’Europe.
Les Rencontres géopolitiques de Trouville, qui ont réuni diplomates, élus, chercheurs et universitaires, ont permis de débattre des perspectives de la coopération franco-africaine et des enjeux globaux liés aux nouvelles dynamiques énergétiques.