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Le Henné intégré au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO

Le Henné intégré au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO
07:18 Journalistes: ELMIR Barae
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Le henné, plante emblématique utilisée dans les rituels sociaux et festifs de nombreuses cultures, a été inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO. L’annonce a été faite mardi par l’organisation onusienne pour l’éducation, les sciences et la culture, qui met en lumière l’importance de cette tradition millénaire dans les sociétés arabes et au-delà.

Cette plante, dont les feuilles séchées et broyées sont transformées en une pâte, sert à orner temporairement la peau de motifs symboliques lors d’événements marquants de la vie, comme les mariages, les naissances ou d’autres rites de passage. Le henné est également utilisé pour teindre les cheveux et protéger les bébés du mauvais œil, témoignant de sa place essentielle dans le quotidien de nombreuses communautés.

L’UNESCO a souligné que le henné représente le cycle de vie d’un individu, de la naissance à la mort, et qu’il est présent à chaque grande étape de son existence. Cette reconnaissance s’accompagne d’un appel à préserver ces pratiques ancestrales, souvent menacées par les évolutions sociétales et l’uniformisation culturelle.

Défendue par seize pays arabes, dont le Maroc, la candidature du henné reflète une tradition riche et diverse. Les motifs varient en fonction des régions et des cultures : les dessins d’inspiration amazighe en Afrique du Nord diffèrent des motifs floraux plus audacieux et complexes de la péninsule arabique. Ces variations régionales témoignent d’une capacité d’adaptation et d’évolution tout en conservant un socle commun de significations culturelles.

Le henné est également chargé d’histoire. Des traces de son utilisation remontent à l’Égypte antique, où il servait à teindre les cheveux et les ongles des pharaons. Aujourd’hui, les tatouages temporaires réalisés avec du henné peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines, perpétuant une tradition qui allie esthétisme et spiritualité.

Réuni cette semaine à Asuncion, au Paraguay, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel examine actuellement l’inscription de 66 nouveaux éléments, dont le henné. Cette reconnaissance constitue un hommage aux pratiques communautaires qui valorisent l’identité et la créativité humaines, tout en favorisant les liens entre générations.

En inscrivant le henné au patrimoine immatériel, l’UNESCO célèbre une tradition universelle, vivante et profondément ancrée dans les valeurs sociales et culturelles de ses adeptes. Cette démarche souligne l’importance de préserver et de transmettre ces pratiques aux générations futures, afin qu’elles continuent d’enrichir le patrimoine collectif de l’humanité.


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