Le Maroc envisage d'intégrer le système de défense aérienne Akash-NG pour renforcer sa sécurité

Le Maroc explore actuellement la possibilité d'acquérir le système de défense aérienne Akash-NG, développé par l'Inde. Ce missile sol-air, conçu pour contrer des menaces aériennes rapides et agiles, est un atout de taille face aux défis croissants que rencontre le Royaume en matière de sécurité aérienne.

Akash-NG : un système de défense performant à coût abordable

Développé par la Defence Research and Development Organisation (DRDO) et produit par Bharat Dynamics Limited (BDL) et Bharat Electronics (BEL), le système Akash-NG représente une avancée majeure dans le domaine de la défense aérienne. Capable d’intercepter des menaces aériennes telles que les drones et les missiles de croisière, ce système offre une couverture de plus de 70 kilomètres et se distingue par sa légèreté et sa rapidité.

Lors d’une récente visite d’une délégation militaire indienne au Maroc, plusieurs technologies avancées ont été présentées, dont des chars Arjun et des drones de combat. Cependant, c'est l'Akash-NG qui a particulièrement attiré l'attention en raison de ses performances impressionnantes et de son coût relativement abordable. Sa capacité à frapper des cibles de manière directe et efficace en fait une solution très intéressante pour le Royaume.

Un transfert de technologie pour stimuler l’industrie de défense marocaine

Le système Akash-NG, destiné à l’origine à l’armée de l’air indienne, pourrait bénéficier au Maroc à plus d’un titre. Outre ses capacités d’interception, l'Inde propose un transfert de technologie, permettant ainsi au Maroc de produire localement certaines composantes du système. Ce processus offrirait non seulement une autonomie accrue en matière de défense, mais contribuerait également à renforcer l’industrie de défense marocaine, réduisant ainsi la dépendance du Royaume aux importations.

Les acquisitions stratégiques du Maroc pour renforcer sa défense aérienne

Le Maroc, soucieux de protéger son espace aérien contre une variété de menaces, a entrepris ces dernières années une série d’acquisitions stratégiques dans le domaine de la défense aérienne. À courte portée, le Royaume a intégré le système VL MICA, un dispositif développé par la société française MBDA, capable d’intercepter des menaces à une portée de 20 kilomètres.

À moyenne portée, le Maroc a acquis en 2017 le système Sky Dragon, conçu par la société chinoise NORINCO. Ce système de missiles sol-air peut intercepter des cibles à une portée maximale de 50 kilomètres et s’adapte aux menaces situées à diverses altitudes.

Récemment, le Maroc a également acquis le système Barak MX, développé par Israel Aerospace Industries, offrant une couverture allant jusqu’à 150 kilomètres contre les missiles, drones et autres menaces aériennes. Ce système devrait entrer en service d’ici fin 2023, après des formations spécifiques pour les personnels militaires.

À longue portée, le Maroc s’est tourné vers le système FD-2000B en provenance de Chine, capable de contrer des menaces à des distances allant jusqu’à 200 kilomètres. Ce système de défense aérienne comprend un radar de détection performant, couvrant jusqu’à 280 kilomètres.

Un regard tourné vers l’avenir : le système Patriot et le Spyder

Dans le cadre de la coopération militaire avec les États-Unis, le Maroc mène actuellement des essais pour l'acquisition éventuelle du système Patriot, reconnu pour sa capacité à contrer des menaces balistiques. Par ailleurs, le Royaume évalue également l'acquisition du système Spyder d’Israël, un dispositif mobile à moyenne portée destiné à lutter contre une large gamme de menaces aériennes.

L’acquisition du système Akash-NG et les autres choix stratégiques du Maroc témoignent de l’engagement du Royaume à renforcer ses capacités de défense aérienne face à un environnement géopolitique de plus en plus complexe. Ces acquisitions visent à assurer une protection efficace du ciel marocain, tout en développant l’industrie nationale de défense à travers des partenariats technologiques avec des acteurs internationaux majeurs.