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Le Maroc impose des droits antidumping sur les tomates en conserve égyptiennes
Le gouvernement marocain a annoncé l’imposition d’un droit antidumping final de 29,93 % sur les tomates en conserve en provenance d’Égypte. Cette décision, qui figure dans le Journal officiel n° 7363, entrera en vigueur pour une durée de cinq ans.
Une mesure pour protéger l’économie locale
L’Égypte, principal fournisseur de tomates en conserve au Maroc avec une part de marché de 75 %, a été ciblée après des soupçons de pratiques commerciales déloyales. Une enquête, ouverte le 7 août 2023 par les autorités marocaines en collaboration avec la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI), a conclu que ces importations avaient des répercussions négatives sur les prix locaux et les ventes de produits similaires fabriqués au Maroc.
Un processus détaillé pour déterminer les droits
La valeur normale des tomates en conserve égyptiennes a été calculée sur la base des prix « sortie d’usine » publiés dans des revues commerciales égyptiennes, tandis que les prix d’exportation ont été établis à partir des données des ventes dans les grandes surfaces marocaines. Cependant, un manque de coopération des producteurs-exportateurs égyptiens et des importateurs marocains pendant l’enquête a compliqué le processus, selon l’annexe de la décision gouvernementale.
Une décision coordonnée
Cette mesure a été prise après consultation de la Commission de surveillance des importations, qui s’est réunie le 14 novembre 2023. Elle résulte d’une concertation entre les ministres de l’Industrie et du Commerce, ainsi que ceux de l’Économie et des Finances. Les droits antidumping collectés seront versés au Trésor public, et leur application sera supervisée par l’Administration des douanes et impôts indirects.
Contexte et enjeux
Les pratiques antidumping visent à réguler la concurrence et à protéger les producteurs locaux contre des prix artificiellement bas proposés par des fournisseurs étrangers. Cette décision s’inscrit dans une stratégie économique plus large pour soutenir l’industrie nationale et assurer un équilibre sur le marché marocain. Avec cette mesure, le Maroc renforce son engagement à préserver la compétitivité de son secteur agroalimentaire tout en veillant à l’équité dans le commerce international.
Le suivi de l’impact de cette décision sur l’économie locale et les relations commerciales entre le Maroc et l’Égypte sera déterminant dans les années à venir.
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