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Le Parlement marocain récompense l'excellence académique autour de son action
Le siège de la Chambre des représentants à Rabat a accueilli, mercredi, la cérémonie de remise du Prix national des études et recherches sur l’action parlementaire, une initiative qui confirme la volonté des institutions législatives marocaines de s’ancrer davantage dans le champ académique.
Pour sa cinquième édition, cet événement s’est distingué par une nouveauté de taille : il a été organisé pour la première fois par les deux Chambres du Parlement, marquant un pas symbolique vers un dialogue renforcé entre le pouvoir législatif et la communauté scientifique.
L’université au service du Parlement
Le Prix de mérite pour les thèses de doctorat a été attribué à Youssef Rifi pour son travail sur « L’action législative au Maroc entre le bloc juridique et la question de la qualité ». Deux prix d'encouragement ont été remis ex-aequo à Meriem Ablil pour sa thèse sur « Le Parlement ouvert » et à Mohamed El Maaroufi pour ses recherches sur « Le rôle du Parlement dans l’évaluation des politiques publiques ».
Dans la catégorie des ouvrages publiés, Hamid Rbiai a décroché le Premier prix de mérite avec son ouvrage dédié à la place des droits humains dans la législation marocaine. Le Deuxième prix a été remis à Rabeh Ainau pour son analyse en langue française sur le rôle du Parlement dans la protection des migrants et réfugiés. Quant au Troisième prix, il est revenu à Karim Nabih, auteur d’un ouvrage centré sur l’élaboration des politiques publiques par l’institution parlementaire.
Un pont entre savoir et action
Présent lors de la cérémonie, Rachid Talbi El Alami, président de la Chambre des représentants, a souligné que ce prix constitue une véritable déclaration d’intention : faire de l’accompagnement scientifique une composante essentielle de l’activité parlementaire. « Le Parlement ne peut se contenter de légiférer et de contrôler. Il doit penser, analyser et s’ouvrir à la société », a-t-il affirmé.
Lahcen Haddad, vice-président de la Chambre des conseillers, a abondé dans le même sens, estimant que l'interaction avec l'université représente une nécessité démocratique. Selon lui, seule une approche scientifique rigoureuse permettrait d’évaluer objectivement les politiques publiques.
Une tradition intellectuelle à ancrer
Le président du jury, Abdelilah El Abdi, a, pour sa part, salué la qualité des travaux soumis. Il a rappelé que réfléchir à l’institution parlementaire n’est plus un luxe académique, mais bien une exigence politique imposée par les mutations institutionnelles et sociétales.
En mettant en lumière la diversité des thématiques et l’engagement des chercheurs issus des universités marocaines, cette cinquième édition du Prix national des études sur l’action parlementaire ancre un peu plus le Parlement dans la dynamique de co-construction du savoir, au service d’un modèle démocratique toujours en évolution, sous l’impulsion éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.