-
13:00
-
12:59
-
12:45
-
12:32
-
11:51
-
11:45
-
11:34
-
11:16
-
11:07
-
10:45
-
10:40
-
10:39
-
10:34
-
10:15
-
09:45
-
09:34
-
09:33
-
09:33
-
08:45
-
08:44
-
08:39
-
08:23
-
08:17
-
08:10
-
08:03
-
07:37
-
07:33
-
07:32
-
07:19
-
07:13
Suivez-nous sur Facebook
Entrepreneuriat au Maroc : un potentiel prometteur, mais encore sous-exploité
Malgré un dynamisme entrepreneurial certain, le Maroc peine encore à transformer son potentiel en véritable moteur de croissance. C’est ce que révèle le rapport APEXE 2025 (Aptitudes and Policies for Exponential Entrepreneurship), publié récemment par Startup Genome, qui évalue la compétitivité des écosystèmes entrepreneuriaux à l’échelle mondiale.
Selon ce rapport, le Royaume figure désormais dans la cartographie mondiale de l’entrepreneuriat, mais sans position fixe dans le classement. Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), il oscille entre la 6e et la 11e place, loin derrière les leaders régionaux que sont Israël, les Émirats arabes unis ou encore l’Égypte.
Une méthodologie favorable, mais des résultats en demi-teinte
Ce classement se distingue par une approche innovante qui compare les performances entrepreneuriales en fonction de la population et du PIB, plutôt que de la richesse brute. Une méthodologie censée offrir un avantage aux économies émergentes. Pourtant, malgré ce cadre favorable, le Maroc reste à la traîne, preuve que le potentiel ne suffit pas sans des politiques publiques ambitieuses et ciblées.
Startups : vecteurs d’emplois et de transformation économique
Le rapport souligne un changement de paradigme mondial : les grandes entreprises, qui auparavant jouaient un rôle majeur dans la recherche et développement, tendent aujourd’hui à acheter des technologies pour automatiser et réduire les effectifs plutôt que pour générer des emplois. Dans ce contexte, ce sont désormais les startups qui portent la dynamique d’innovation, de création de richesse et d’emplois.
Pour le Maroc, cela constitue à la fois une alerte et une opportunité. En soutenant davantage ses jeunes pousses à travers des financements adaptés, un environnement réglementaire souple et un accès facilité aux infrastructures technologiques, le pays pourrait combler une partie de son retard et mieux s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales.
L’IA : un défi stratégique urgent
Le rapport met en lumière l’enjeu majeur de l’intelligence artificielle, qualifiée de troisième grande révolution technologique après l’informatique et les réseaux. Les auteurs alertent : sans une politique claire et volontariste en faveur de l’IA, 90 % des nouveaux emplois liés à ce secteur pourraient se concentrer entre les mains des géants que sont les États-Unis et la Chine.
Certains pays, comme la France, récoltent déjà les fruits de leurs investissements, avec des retours sur investissement spectaculaires dans leurs hubs d’innovation. Pour le Maroc, l’heure est donc à l’action : favoriser l’émergence de startups spécialisées, former des compétences locales et injecter des moyens dans la recherche appliquée devient une urgence stratégique.
Un cap à redéfinir
Le Maroc ne manque ni de talents ni d’ambition. Ce qu’il lui faut désormais, c’est une feuille de route cohérente et courageuse, alignée sur les transformations en cours à l’échelle mondiale. L’entrepreneuriat peut être bien plus qu’un slogan : il peut devenir le socle d’un nouveau modèle de développement économique, inclusif, innovant et durable. À condition d’oser.