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Ludiomil, entre rupture de stock et inquiétude sanitaire au Maroc
Au Maroc, une inquiétude silencieuse grandit autour du Ludiomil, un antidépresseur dont le nom n’évoque plus le soulagement, mais la suspicion. Alors qu’en France ce médicament a été retiré depuis plusieurs mois en raison de la présence d’impuretés cancérigènes, la Fédération marocaine des droits du consommateur redoute que certaines boîtes continuent de circuler dans le Royaume.
Dans l’Hexagone, la décision avait été radicale : rappel de tous les lots, qu’ils soient en pharmacie ou à l’hôpital. Les autorités sanitaires avaient tranché, préférant interrompre toute distribution jusqu’à 2026 et proposer des alternatives médicamenteuses. Mais à Rabat, silence radio. Pas de communiqué officiel, pas d’alerte aux patients. Seulement des échos fragmentés, venus des pharmacies qui affirment avoir restitué les stocks aux laboratoires.
« La rupture ne signifie pas le retrait officiel », martèle Bouazza Kherrati, président de la Fédération, qui dénonce un « laisser-aller » dangereux. Car ce médicament est prescrit en grande majorité aux personnes âgées, un public particulièrement vulnérable aux effets d’une exposition prolongée.
Dans les officines, la confusion règne. Certains pharmaciens reconnaissent avoir reçu des instructions de renvoi des lots, d’autres admettent ne pas savoir exactement pourquoi le produit est devenu introuvable. Mohammed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens, regrette surtout le manque de transparence : « Dans d’autres pays, une telle décision est officialisée par l’agence du médicament. Ici, nous l’apprenons dans les journaux. »
Pour le médecin chercheur Tayeb Hamdi, il ne s’agit pas de condamner la molécule elle-même, mais de prévenir les dangers liés aux lots contaminés. « Le vrai risque, explique-t-il, réside dans l’accumulation sur la durée, pas dans une prise ponctuelle. »
Ce flou autour du Ludiomil met en lumière une question plus large : comment restaurer la confiance des patients si la communication officielle se fait attendre ? Car au-delà des pilules, c’est la crédibilité même du système de santé qui se joue dans ce silence.