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Lukoil prépare la cession de ses actifs internationaux face aux sanctions américaines
La compagnie pétrolière russe Lukoil s’apprête à se désengager de l’ensemble de ses activités à l’étranger, dans un contexte de pressions économiques croissantes liées aux sanctions imposées par les États-Unis. Le groupe a annoncé avoir accepté une offre du négociant suisse Gunvor pour l’acquisition de Lukoil International GmbH, la filiale qui regroupe ses projets internationaux.
Dans un communiqué publié le 30 octobre, Lukoil précise que les grandes lignes de l’accord ont déjà été approuvées par les deux parties et qu’elle s’est engagée à ne pas ouvrir de discussions avec d’autres acheteurs potentiels. Le groupe explique que cette décision est directement liée aux mesures restrictives prises par plusieurs États à l’encontre du secteur énergétique russe, dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Les sanctions américaines récemment renforcées prévoient notamment le gel des actifs de Lukoil et de Rosneft aux États-Unis et interdisent aux entreprises américaines de traiter avec ces compagnies, qui représentent ensemble plus de la moitié de la production pétrolière russe. Ces restrictions compliquent l’accès aux financements, aux technologies d’exploitation et aux services logistiques indispensables aux opérations internationales de Lukoil.
Cependant, la finalisation de l’accord avec Gunvor reste suspendue à l’obtention d’autorisations réglementaires, en particulier d’une licence de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), l’organisme américain en charge de la supervision des sanctions. Des autorisations complémentaires dans d’autres juridictions concernées seront également nécessaires.
Le département du Trésor américain a déjà fixé au 21 novembre 2025 la date limite pour que les entreprises cessent toute coopération avec Lukoil, sous peine de sanctions dites « secondaires » pouvant limiter leur accès aux marchés financiers internationaux. Le groupe indique qu’une prolongation de licence pourrait être demandée afin d’assurer la continuité des opérations jusqu’à la conclusion de la vente.
La cession concerne un portefeuille international qui représentait entre 15 % et 20 % de la production de Lukoil en 2024. En Afrique, il comprend notamment 20 % du bloc pétrolier OPL 245 au Nigeria, 38 % du bloc Deepwater Cape Three Points au large du Ghana, 25 % du bloc Marine XII au Congo-Brazzaville, ainsi que plusieurs concessions en Égypte.
Si elle se confirme, cette opération marquera un tournant stratégique majeur pour Lukoil, dont la présence à l’étranger constituait une part structurante de son expansion internationale au cours des deux dernières décennies.