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Melon : le Maroc, l’Espagne et la France face à une baisse sans précédent des cultures
Les surfaces dédiées à la culture du melon reculent de manière inédite dans trois pays majeurs du secteur : le Maroc, l’Espagne et la France. Lors de la présentation annuelle des prévisions au salon medFEL, Jérôme Jausseran, vice-président de l’Association interprofessionnelle du melon (AIM), a qualifié ce phénomène d'« inédit ».
Maroc : la culture de melon fragilisée par l'incertitude réglementaire
Au Maroc, les surfaces chutent de 250 hectares, pour atteindre 1 040 hectares. La région de Kénitra reste stable avec 120 hectares consacrés au Charentais jaune, tandis que Marrakech enregistre une perte notable de 160 hectares, ramenant son total à 760 hectares, essentiellement du Charentais vert. À Agadir, la diminution est de 30 hectares (140 hectares restants), et à Dakhla, 60 hectares sont perdus (210 hectares restants).
Selon Rémi Javernaud, coordinateur de l’AIM, cette baisse résulte de l’instabilité réglementaire. Jérôme Jausseran souligne également les contraintes sur l'irrigation, limitées à une courte période en décembre et janvier. Malgré ces difficultés, des réserves d’eau prometteuses sur l’Atlas et la construction de nouveaux barrages pourraient offrir des perspectives de redressement.
Espagne : un quatrième recul consécutif
En Espagne, la culture du melon est en déclin pour la quatrième année de suite. Depuis 2021, les surfaces ont été réduites de moitié. Cette année, 400 hectares supplémentaires sont perdus, portant le total à 2 350 hectares. Murcia et Alicante sont les plus touchées, avec une perte combinée de 300 hectares. À Almería, les surfaces diminuent de 30 hectares, et à Séville de 50 hectares.
Des pluies abondantes en mars ont perturbé les plantations, retardant la nouaison des fruits. Les premières récoltes sont toutefois attendues entre le 20 et le 25 mai, malgré l’incertitude ambiante.
France : une campagne 2024 difficile laisse des traces
La France n’est pas épargnée : les surfaces reculent de 410 hectares, atteignant 10 240 hectares. Le centre-ouest et le sud-ouest enregistrent les baisses les plus marquées, tandis que le sud-est maintient ses superficies.
Les pluies de fin mars ont compliqué les semis dans le sud-est, alimentant des craintes pour le mois de juin. En revanche, le sud-ouest et le centre-ouest ont bénéficié de conditions plus favorables.
Jérôme Jausseran alerte : « Le seuil d’alerte est atteint. » De son côté, Myriam Martineau, présidente de l’AIM, souligne la nécessité de « restaurer la confiance des meloniculteurs français » pour enrayer la baisse des surfaces.
Une progression discrète de la pastèque
En parallèle, la culture de la pastèque connaît un léger essor, notamment en France où les superficies varient entre 600 et 800 hectares. Le marché reste solide, soutenu par la popularité croissante de la mini-pastèque, prisée des jeunes consommateurs.
Selon l’AIM, cette progression ne se fait pas au détriment du melon : « Aucune concurrence entre les deux cultures n’a pu être démontrée. »
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