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Nucléaire : l’Iran défie l’AIEA et rallume les tensions internationales
Un nouvel épisode de tension nucléaire s’ouvre au Moyen-Orient. Ce mercredi, l’Iran a officiellement suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), réactivant les pires craintes liées à la prolifération nucléaire dans une région déjà marquée par l’instabilité.
Le geste de rupture intervient dans un climat électrique, au lendemain d’un cessez-le-feu imposé par Donald Trump, après douze jours d’un conflit armé entre Israël et l’Iran. Sur fond de frappes massives et de représailles sanglantes, le Parlement iranien a adopté une loi mettant fin à la collaboration avec l’AIEA. Le président nouvellement élu, Massoud Pezeshkian, a promulgué ce texte avec une symbolique forte : marquer une ligne rouge autour du droit de l’Iran à l’enrichissement de l’uranium.
Une décision qui fait trembler les chancelleries
Berlin a immédiatement dénoncé un « signal désastreux », tandis que le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, appelait la communauté internationale à réactiver toutes les sanctions contre Téhéran. En toile de fond, l’accord nucléaire de 2015 – déjà fragilisé par le retrait américain en 2018 – apparaît désormais comme un cadavre diplomatique.
Israël, qui accuse depuis longtemps l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, avait lancé le 13 juin une offensive d’envergure contre plusieurs sites nucléaires et militaires iraniens. L'Iran avait riposté à coups de missiles et de drones. Le bilan humain est lourd : près de 935 morts côté iranien, 28 côté israélien.
Le TNP sur la sellette
Téhéran, signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) depuis 1970, menace désormais de s’en retirer. Selon son ambassadeur à Vienne, l’offensive israélienne aurait « irrémédiablement compromis » ce cadre juridique, considéré comme le socle de la sécurité nucléaire mondiale.
L’agence onusienne n’a plus accès aux stocks d’uranium iraniens depuis le 10 juin. Et désormais, selon les autorités iraniennes, les inspecteurs ne pourront pénétrer sur les sites sensibles qu’avec l’aval du Conseil suprême de sécurité nationale. Une situation jugée très préoccupante par le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, qui rappelle que la coopération avec son agence est une obligation légale tant que l’Iran reste signataire du TNP.
Une poudrière diplomatique
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, accuse l’agence de faire le jeu des puissances hostiles et a refusé toute inspection des sites bombardés. Parallèlement, les États-Unis ont appuyé Israël militairement, en ciblant plusieurs installations nucléaires majeures, comme Fordo, Natanz et Ispahan. L’étendue des dégâts reste, à ce jour, inconnue.
Vers une militarisation du programme nucléaire ?
La question reste en suspens : l’Iran franchira-t-il le pas de la militarisation nucléaire ? Officiellement, Téhéran continue de nier toute velléité de se doter de l’arme atomique, réaffirmant un usage exclusivement civil de son programme. Mais les experts, y compris au sein de l’AIEA, estiment que le pays pourrait être techniquement capable de produire une bombe « dans quelques mois », si la dynamique actuelle se poursuit.
Un test pour l’ordre mondial
La rupture iranienne avec l’AIEA met à l’épreuve le fragile édifice de la sécurité nucléaire internationale. Alors que les puissances mondiales observent avec inquiétude l’évolution de la situation, l’Iran semble déterminé à redéfinir ses propres règles. Une montée des tensions qui pourrait bouleverser durablement l’équilibre régional – et au-delà, mondial.
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