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Afrique : IDE sortants en forte hausse 2024
Traditionnellement perçue comme une région largement bénéficiaire des investissements directs étrangers (IDE), l’Afrique montre aujourd’hui une dynamique nouvelle : elle devient également un acteur important émetteur d’IDE. En 2024, les flux nets d’investissements directs étrangers sortants du continent africain ont atteint 2,45 milliards de dollars, selon le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), marquant une progression spectaculaire par rapport aux 196 millions de dollars enregistrés l’année précédente.
Cette croissance s’explique non seulement par une augmentation des investissements réalisés à l’étranger par des entreprises africaines, mais aussi par une forte diminution des désinvestissements, c’est-à-dire des cessions d’actifs hors du continent. Par exemple, en Afrique du Sud, les désinvestissements sont passés de -2,81 milliards de dollars en 2023 à -1,27 milliard en 2024, contribuant ainsi à améliorer le solde net.
Parmi les pays africains émetteurs d’IDE, quatre se démarquent en 2024 : le Kenya, le Maroc, la Côte d’Ivoire et l’Égypte. Le Kenya s’impose en tête avec 1,31 milliard de dollars, porté principalement par des investissements dans les secteurs financier et technologique, notamment les fintechs. Le Maroc suit avec 694 millions de dollars, puis la Côte d’Ivoire (563 millions) et l’Égypte (508 millions).
Les flux d’investissements marocains à l’étranger bénéficient d’une analyse plus détaillée grâce aux données de l’Office des changes du Maroc. En 2024, les investissements directs marocains à l’étranger (IDMA) ont atteint 24,29 milliards de dirhams (environ 2,5 milliards de dollars), tandis que les désinvestissements s’élevaient à 17,8 milliards de dirhams. Le flux net ressort donc à 6,507 milliards de dirhams, soit 694 millions de dollars, confirmant ainsi la forte activité du Maroc comme investisseur.
Sur la carte des destinations, la France reste la première bénéficiaire des IDE marocains, recevant 13,68 milliards de dirhams, suivie par l’Italie, le Mali, la Côte d’Ivoire et l’Espagne. Ces investissements sont majoritairement dirigés vers des secteurs clés comme l’industrie, l’immobilier, le commerce, l’énergie, les mines et les assurances.
Toutefois, malgré cette progression notable, la part de l’Afrique dans les flux mondiaux d’IDE sortants reste marginale, à peine 0,15 % du total mondial estimé à 1 608,87 milliards de dollars en 2024. Cela souligne le potentiel encore largement inexploité du continent en tant que source d’investissements à l’échelle mondiale.
Par ailleurs, les flux intra-africains gagnent en importance, notamment dans un contexte où certaines firmes européennes réduisent leur présence en Afrique, notamment dans les secteurs de la banque et de l’assurance. Ce repositionnement ouvre des opportunités pour des investissements croisés entre pays africains, renforçant ainsi l’intégration économique régionale.
En conclusion, l’Afrique confirme son évolution d’un simple récepteur d’investissements vers un acteur émetteur dynamique. Ce changement de paradigme pourrait contribuer à diversifier les économies du continent et à renforcer les liens économiques internationaux, notamment avec d’autres pays émergents et développés.
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