-
16:11
-
16:00
-
15:51
-
15:45
-
15:27
-
15:19
-
15:00
-
14:53
-
14:47
-
14:45
-
14:22
-
14:20
-
14:00
-
13:41
-
13:24
-
13:16
-
13:14
-
13:13
-
13:08
-
13:00
-
12:44
-
12:26
-
12:02
-
12:00
-
11:35
-
11:26
-
11:19
-
11:16
-
11:00
-
10:54
-
10:25
-
10:10
-
10:00
-
09:49
-
09:45
-
09:38
-
09:23
-
09:07
-
09:04
-
09:00
-
08:50
-
08:45
-
08:14
-
08:05
-
08:03
-
08:00
-
07:40
-
07:29
-
07:29
-
07:23
-
07:12
-
19:20
-
18:40
-
17:33
-
16:33
Suivez-nous sur Facebook
Minerais stratégiques : comment la cartographie optimise l’exploitation au maroc
Alors que la demande mondiale pour les minerais stratégiques connaît une croissance sans précédent, le Maroc se positionne comme l’un des rares pays africains à anticiper la valorisation durable de ses ressources souterraines grâce à la cartographie géologique.
Dans un contexte de transition énergétique mondiale et de compétition accrue pour l’accès aux métaux essentiels, la connaissance précise du sous-sol devient un véritable atout économique et politique. Contrairement à de nombreux pays africains encore en retard dans ce domaine, le Maroc suit l’exemple de l’Afrique du Sud, du Botswana ou de l’Ouganda en investissant massivement dans l’identification et le suivi de ses ressources minières.
Cette stratégie vise un double objectif : attirer des investissements de qualité et renforcer la souveraineté nationale sur un patrimoine convoité. Le royaume, qui détient plus de 70 % des réserves mondiales de phosphates, développe également des filières pour d’autres minerais clés comme le cobalt, le manganèse, le cuivre ou les terres rares, indispensables aux batteries, aux technologies vertes et aux équipements de pointe.
À la différence d’autres pays où les compagnies privées réalisent seules les études géologiques, le Maroc centralise cette mission via des institutions nationales telles que l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). Cette approche permet à l’État de conserver la maîtrise des informations stratégiques, d’encadrer les conditions d’exploitation et de négocier depuis une position de force avec les investisseurs étrangers.
Le récent exemple du lithium dans le sud du pays illustre parfaitement cette démarche : la connaissance préalable des gisements a facilité l’ouverture de discussions avec les investisseurs tout en intégrant des normes environnementales et industrielles dès la signature des contrats.
Mais la bataille des minerais ne se joue pas seulement sur le plan économique. La cartographie des ressources confère également un avantage géopolitique dans un monde où les chaînes d’approvisionnement se réorganisent et où la demande en métaux critiques pourrait doubler d’ici 2040.
À l’échelle africaine, la situation reste très contrastée. Le Ghana, premier producteur d’or du continent, peine à mettre en place des relevés géologiques complets, tandis que le Rwanda a, en une décennie, multiplié les initiatives pour cartographier ses minerais et créé sa propre société minière publique.
La leçon est claire : dans la course mondiale aux métaux critiques, la victoire se joue autant dans les laboratoires de géologie que dans les mines. En misant sur la cartographie et la maîtrise de ses données minières, le Maroc se donne les moyens de renforcer sa position sur le marché mondial tout en protégeant ses intérêts stratégiques à long terme.