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Biyouna, la rebelle du cinéma algérien, n’est plus
L’actrice et icône algérienne Biyouna, de son vrai nom Baya Bouzar, s’est éteinte mardi à Alger à l’âge de 73 ans, emportée par la maladie. La télévision publique algérienne a confirmé la disparition de celle qui restera comme l’une des figures les plus singulières et les plus libres du cinéma maghrébin.
Née en 1952 dans le quartier populaire de Belouizdad, la jeune Biyouna éclate très tôt à l’écran. À seulement 19 ans, elle devient un visage familier des foyers algériens grâce au feuilleton culte Al-Hariq, qui la propulse dans la lumière.
Actrice au tempérament fort, elle refuse de quitter son pays durant la décennie noire, malgré les menaces et le climat de terreur. Ce n’est qu’en 1999, une fois les violences apaisées, qu’elle s’ouvre à d’autres horizons. Elle rejoint alors le réalisateur franco-algérien Nadir Moknèche, qui lui offre plusieurs de ses rôles les plus marquants. Le tournage du Harem de Madame Osmane l’amène notamment au Maroc, où le public découvre une Biyouna audacieuse et provocante.
Avec Viva Laldjérie puis Délice Paloma, elle incarne des personnages de femmes libres, parfois cabossées, toujours insolentes — à son image. Son franc-parler et ses scènes dites “osées” dans À mon âge je me cache encore pour fumer (2017) alimentent la controverse en Algérie, mais contribuent aussi à renforcer son statut d’artiste indomptable.
Biyouna s’est également illustrée dans plusieurs productions françaises, dont Le Flic de Belleville en 2018, confirmant son statut de comédienne au talent transfrontalier.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a salué la mémoire d’“une des personnalités fortes de la scène culturelle”, rendant hommage à sa contribution au cinéma national.