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Polémique autour des propos de Roger Chudeau (RN) sur la binationalité, Marine Le Pen désavoue
Une nouvelle polémique secoue le Rassemblement national (RN) après les propos tenus par le député sortant Roger Chudeau sur la binationalité. Lors d'une émission sur BFMTV jeudi soir, il a déclaré qu'un membre du gouvernement ne devrait pas être binational, citant l'exemple de l'ancienne ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem. Selon lui, cela pose un "problème de double loyauté".
Ces déclarations ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et des réactions indignées de la part de personnalités politiques. Najat Vallaud-Belkacem a interpellé Emmanuel Macron, lui demandant s'il cautionnait ces propos. Le député PS Boris Vallaud, époux de l’ancienne ministre, a qualifié Roger Chudeau de "grossier menteur" et de "honte" de la République. La présidente sortante de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a dénoncé "un racisme décomplexé" et "un tri entre les Français".
Face à la polémique, Roger Chudeau a tenté de rétropédaler en affirmant que ses propos n'engageaient que lui et ne reflétaient pas la position du RN. Toutefois, Marine Le Pen, présidente du parti, a désavoué son collègue lors d'une interview sur CNews vendredi matin. Elle s'est dite "estomaquée" que Roger Chudeau puisse exprimer un avis "totalement contraire au projet du Rassemblement national".
Marine Le Pen n'a cependant pas précisé si Roger Chudeau serait désinvesti par le RN pour les législatives à venir. Cette affaire pourrait porter préjudice au parti, qui tente de se dédiaboliser et de se présenter comme une alternative crédible aux électeurs. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a quant à lui vu dans cet épisode un héritage du "Front National de Jean-Marie Le Pen" pour qui "un binational est un demi-national, corruptible et déloyal".
Cette polémique relance le débat sur la binationalité en France et les préjugés qui y sont associés. Elle met également en lumière les tensions au sein du Rassemblement national sur cette question et la difficulté du parti à se démarquer de son passé sulfureux.