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Presse et Parlement : un sujet marginal malgré des enjeux majeurs
Une étude récente de l’Institut Marocain d’Analyse des Politiques, publiée le 23 janvier, met en lumière un constat frappant : la presse marocaine suscite un intérêt très limité au sein du Parlement. Sur les 15 142 questions écrites adressées au gouvernement au cours des trois dernières années, seules 53 concernaient la situation du secteur médiatique, soit un modeste 0,34 % du total.
Un intérêt concentré sur les conditions sociales
L’analyse met en avant que les questions les plus fréquentes portent sur les conditions sociales des journalistes. Ce phénomène s’explique notamment par les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 et la précarisation croissante du métier. En effet, la crise a entraîné une fragilisation économique des entreprises de presse, impactant directement les travailleurs du secteur.
Une préoccupation économique et politique secondaire
Outre les aspects sociaux, certaines questions ont porté sur le soutien financier public à la presse, notamment l’enveloppe de 235 millions de dirhams allouée lors de la pandémie pour aider les entreprises du secteur. Cependant, l’étude souligne que cet intérêt semble davantage motivé par une volonté de surveiller l’utilisation des fonds publics que par une véritable stratégie de renforcement du paysage médiatique.
Sur le plan politique, les questions ont souvent abordé la crise du Conseil National de la Presse, un sujet largement exploité par l’opposition pour critiquer l’action du gouvernement.
Une répartition inégale des questions et un accès à l'information limité
Le rapport note que 85 % des questions sur la presse ont été adressées au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. En revanche, le ministère de l’Insertion économique, pourtant chargé du Code du travail, n’a reçu qu’une seule interrogation sur le sujet.
L’étude dénonce les retards dans les réponses gouvernementales et le manque de transparence dans la publication des réponses officielles. Cette situation constitue un frein aux droits d’accès à l’information, pourtant garantis par la législation.
En somme, si la presse joue un rôle essentiel dans la société marocaine, elle reste un sujet largement marginalisé dans l’hémicycle. Un paradoxe qui interroge sur la volonté réelle des décideurs à soutenir un secteur en crise et à garantir un droit fondamental : celui d’une information libre et accessible à tous.
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