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Refus d'entrée au Maroc : trois parlementaires basques dénoncent leur refoulement

 Refus d'entrée au Maroc : trois parlementaires basques dénoncent leur refoulement
15:06
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Trois députés basques, Mikel Arruabarrena (PNV), Amancay Villalba (EH Bildu) et Jon Hernández (Mixto-Sumar), ont récemment été refoulés par les autorités marocaines à leur arrivée à Laâyoune, dans le Sahara marocain. Ces parlementaires, venus avec des intentions séparatistes et en cherchant à promouvoir la cause du peuple sahraoui, ont tenté de se faire passer pour de simples touristes afin de mener leur mission politique, en violation des procédures légales en vigueur.

La décision du Maroc a été qualifiée d’« arbitraire » par les députés, qui ont rapidement dénoncé leur expulsion lors d'une conférence de presse à Las Palmas de Gran Canaria. Selon eux, cette interdiction d’entrée porte atteinte à leurs droits en tant que citoyens et représentants politiques. Mais ces accusations semblent occulter une réalité plus complexe : leur mission n’avait pas de nature touristique, et leur discours prônant l’autodétermination sahraouie contredit la position officielle du Maroc, qui considère cette région comme une partie intégrante de son territoire.

Les parlementaires basques ont affirmé que leur visite avait été préalablement communiquée au ministère des Affaires étrangères espagnol. Toutefois, le Maroc ne les a pas considérés comme de simples visiteurs, se méfiant de leurs intentions et refusant de leur accorder l’accès au territoire. En outre, leur tentative de se rendre au Sahara marocain en tant que "touristes" pour dissimuler leurs objectifs politiques a été perçue comme une violation des règles diplomatiques internationales.

Pour le Maroc, la souveraineté sur le Sahara marocain est indiscutable, et toute tentative d'ingérence étrangère est rejetée fermement. Le refus d’entrée de ces parlementaires est donc perçu comme un respect des normes internationales et de son intégrité territoriale. D’un autre côté, ces parlementaires basques, en dépit des autorités marocaines, ont insisté sur leur droit à dénoncer ce qu’ils considèrent comme des violations des droits de l’homme dans la région, se basant notamment sur une décision de la Cour de justice de l'Union européenne qui a invalidé certains accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc.

Cet incident met en lumière la délicate question du Sahara marocain, un conflit toujours ouvert et qui oppose, d'une part, le Maroc, et, d'autre part, les partisans de l’indépendance du territoire sahraoui. Toutefois, malgré leurs divergences, la position de l'Espagne reste claire : elle soutient la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, une ligne de conduite que les parlementaires basques semblent ignorer dans leur démarche.

Si les intentions des députés basques peuvent être motivées par un engagement en faveur des droits du peuple sahraoui, leur approche, en l’absence de toute autorisation marocaine, démontre un manque de respect envers les règles diplomatiques et la souveraineté du Maroc. Pour que de tels incidents ne se reproduisent pas, il devient essentiel de réaffirmer le respect des processus diplomatiques et des positions officielles des États concernés.

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