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Economie

Reprise de l’inflation au Maroc : les prix alimentaires en première ligne au 1er trimestre 2025

Jeudi 17 Avril 2025 - 14:00

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Le Maroc connaît une reprise marquée de l’inflation en ce début d’année 2025. Selon les dernières données publiées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), le taux d’inflation a atteint 2,2 % au premier trimestre, contrastant nettement avec les 0,7 % enregistrés au trimestre précédent. Cette progression est en grande partie imputable à la hausse persistante des prix alimentaires.

L’alimentaire en tête des hausses

Les denrées alimentaires, essentielles à la consommation des ménages, ont vu leurs prix grimper de 3,7 %. Cette accélération est principalement liée à l’augmentation continue du coût des viandes, qui pèse depuis plus d’un an sur le panier de la ménagère. Les prix des poissons frais et des légumes ont également contribué à cette tendance haussière, inversant la baisse constatée fin 2024.

Ces hausses s’inscrivent dans un contexte de pression sur l’offre, liée à des facteurs climatiques et logistiques, mais aussi à des coûts de production en hausse pour les éleveurs et producteurs.

Une inflation non-alimentaire plus modérée

Les produits non alimentaires n’échappent pas à la tendance, bien que leur contribution reste modérée. Le HCP indique une augmentation de 1,1 %, soutenue notamment par une légère reprise des prix de l’énergie (+1 %), après une baisse de 1,1 % au trimestre précédent. Des ajustements tarifaires ont également été observés, comme celui du tabac, dont les prix ont augmenté de 2,9 % en janvier.

Une inflation sous-jacente en léger ralentissement

En parallèle, l’inflation sous-jacente – qui exclut les éléments les plus volatils comme l’énergie ou les produits à prix réglementés – a connu un léger fléchissement, passant de 2,5 % à 2,3 %. Ce recul traduit une stabilité relative des prix manufacturés, dans un contexte de demande intérieure toujours prudente.

Une vigilance de mise pour les prochains mois

Ces indicateurs laissent entrevoir une pression persistante sur le pouvoir d’achat, en particulier pour les ménages les plus modestes. Alors que le deuxième trimestre s’amorce, les perspectives restent marquées par des incertitudes liées à l’évolution des prix mondiaux des matières premières et aux effets des conditions climatiques sur la production locale.

Le gouvernement, de son côté, devra surveiller de près cette dynamique afin d’ajuster, si nécessaire, ses politiques de soutien au pouvoir d’achat et de maîtrise des prix, tout en évitant de freiner la reprise économique.

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