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Taux directeur en baisse : Quel impact réel sur les emprunteurs ?
Depuis la baisse du taux directeur de 25 points de base décidée par Bank Al-Maghrib le 18 mars 2025, les emprunteurs s’attendent à une amélioration des conditions de crédit. Cependant, la transmission de cette mesure au marché n’est ni immédiate ni automatique.
Si la Banque centrale cherche à stimuler l’investissement et la consommation, l’impact concret de cette baisse dépend des stratégies commerciales des banques et de leur structure de financement. Seule une fraction des ressources bancaires est directement influencée par les variations du taux directeur, ce qui limite l’effet immédiat sur les taux débiteurs.
"Seule une partie de nos ressources est rémunérée selon le taux directeur, ce qui signifie que son impact sur notre coût global de financement reste limité", explique un expert du secteur bancaire. Ainsi, les ajustements des taux appliqués aux clients s’effectuent de manière progressive.
En 2024, la baisse cumulée de 50 points de base du taux directeur avait entraîné une réduction de 35 points de base des taux débiteurs moyens, qui s’établissaient à 5,08 % en fin d’année. Cette tendance devrait se poursuivre en 2025, avec une accélération attendue de la croissance du crédit bancaire (+5,9 % contre +2,6 % en 2024).
Le marché immobilier semble bénéficier de cette dynamique, bien que les effets restent encore modérés. Selon Ghali Chraibi, directeur de Cafpi, "les taux débiteurs vont continuer à baisser dans les mois à venir, en fonction de l’évolution de la demande et des stratégies des banques".
Les emprunteurs ayant souscrit des crédits à taux variable ressentent déjà une réduction de leurs mensualités. Toutefois, la reprise de la demande ne devrait pas provoquer une hausse excessive des prix, les promoteurs disposant de stocks suffisants et relançant progressivement de nouveaux projets.
Actuellement, les taux proposés aux emprunteurs restent attractifs : environ 4,2 % pour un prêt de sept ans, 4,5 % pour des durées comprises entre 7 et 15 ans, et 4,65 % pour des durées plus longues. Toutefois, ces taux restent personnalisés en fonction du profil de l’emprunteur et du montant emprunté.
Si la baisse du taux directeur constitue un facteur favorable, une détente plus marquée des taux de crédit nécessiterait d’autres leviers, notamment une nouvelle réduction du taux directeur, un recul durable de l’inflation et une reprise affirmée de la demande.
Pour l’heure, les conditions semblent réunies pour une relance maîtrisée du crédit et du marché immobilier. "Entre la détente monétaire, la reprise de confiance et la solidité des promoteurs, tout indique que la dynamique positive de 2024 devrait se poursuivre en 2025", conclut Ghali Chraibi.
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