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Téhéran exige 170 millions de dollars après la saisie du MSC Aries
L’Iran a annoncé avoir engagé des poursuites judiciaires contre le propriétaire israélien du porte-conteneurs MSC Aries, saisi en avril 2024 dans les eaux du Golfe par les Gardiens de la Révolution. Téhéran demande une amende de 170 millions de dollars, a indiqué mardi le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Asghar Jahangir.
Le navire, battant pavillon portugais, avait été intercepté avec 25 membres d’équipage à son bord. Selon les autorités iraniennes, le MSC Aries était « lié » à Israël via la société de gestion maritime Zodiac, appartenant au magnat Eyal Ofer. Téhéran accuse ce dernier de « financement du terrorisme ».
L’affaire a pris rapidement une dimension diplomatique. Les États-Unis avaient dénoncé « un acte de piraterie » et exigé la libération immédiate du navire et de l’équipage, composé de ressortissants indiens, philippins, pakistanais, russes et estoniens. Du côté israélien, le ministre des Affaires étrangères Israël Katz avait appelé l’Union européenne à classer les Gardiens de la Révolution comme « organisation terroriste ».
Asghar Jahangir a précisé que la valeur du navire, hors cargaison, était elle-même estimée à 170 millions de dollars, soit un montant équivalent à l’amende réclamée. Il a qualifié le propriétaire du bateau de « figure influente du pouvoir israélien ».
La saisie était intervenue dans un contexte de fortes tensions régionales, lié à la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre 2023. Depuis, les échanges maritimes dans la région du Golfe sont devenus l’un des terrains sensibles du bras de fer entre puissances régionales.
