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Trump signe la fin des sanctions contre la Syrie : Vers une nouvelle ère diplomatique ?
Dans un geste lourd de conséquences diplomatiques, le président américain Donald Trump a officialisé lundi la levée des sanctions économiques imposées à la Syrie, tournant ainsi une page de plus de quatre décennies d’isolement. Ce décret présidentiel marque une étape déterminante dans le rapprochement entre Washington et les nouvelles autorités de Damas, quelques mois après la chute du régime de Bachar Al-Assad.
« Il s’agit d’un effort pour promouvoir et soutenir le chemin du pays vers la stabilité et la paix », a déclaré Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, juste avant la signature du décret à huis clos.
C’est lors d’une visite remarquée à Ryad le 13 mai dernier que Donald Trump avait surpris l’opinion internationale en annonçant la levée des sanctions, invoquant sa volonté de « donner une chance de grandeur » aux nouvelles institutions syriennes. Le lendemain, il rencontrait Ahmad Al-Chareh, président par intérim de la Syrie, issu d’une coalition rebelle dominée par le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Sham (HTS), artisan du renversement d’Assad en décembre.
Depuis, Washington a graduellement démantelé le dispositif de sanctions, facilitant le retour de la Syrie dans le système financier mondial et encourageant les investissements étrangers. Le département d’État a notamment accordé une dérogation partielle à la loi César, qui interdisait toute coopération avec l’ancien régime syrien.
Le décret signé lundi abroge plusieurs mesures emblématiques, dont la déclaration d’« urgence nationale » de 2004, pilier juridique de la politique de sanctions. Pour Damas, cette évolution représente bien plus qu’un allègement économique : « un tournant important », a salué le chef de la diplomatie syrienne Assaad Al-Chibani sur X. Il y voit l’ouverture d’une nouvelle phase de « prospérité » et de « retour digne des déplacés syriens ».
Le gouvernement américain précise toutefois que les sanctions ciblant l’ex-président Assad – réfugié en Russie – ainsi que ses proches, les auteurs de crimes de guerre, trafiquants de drogue et membres liés à l’État islamique, restent en vigueur.
Ce changement de cap intervient dans un contexte de redéfinition géopolitique au Moyen-Orient. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exprimé lundi l’intérêt d’Israël pour une normalisation des relations avec la Syrie et le Liban, dans la lignée des accords d’Abraham signés en 2020 sous le premier mandat de Trump. Ces accords avaient déjà permis à Israël d’établir des relations diplomatiques avec le Maroc, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.
L’émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, a quant à lui affirmé que les récentes frappes israéliennes contre des positions iraniennes avaient « ouvert une fenêtre de tir inédite » pour redessiner l’équilibre stratégique régional.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a confirmé que Washington envisageait de retirer la Syrie de la liste noire des États soutenant le terrorisme. Il a également annoncé un réexamen du statut de HTS et d’Ahmad Al-Chareh en tant que « terroristes mondiaux désignés ».
La diplomatie américaine semble désormais miser sur une stabilisation rapide de la Syrie, par le biais d’un engagement pragmatique avec les nouvelles autorités, quitte à choquer certains partenaires internationaux encore méfiants face au passé violent du groupe HTS.
À suivre : la réaction du Conseil de sécurité de l’ONU et les futures orientations de l’Union européenne face à cette rupture de doctrine de la part de Washington.