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Ultimatum de Trump : Moscou demande « du temps » pour répondre

14:23
Ultimatum de Trump : Moscou demande « du temps » pour répondre
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Au lendemain de l’ultimatum de Donald Trump sur la guerre en Ukraine, le Kremlin temporise. Moscou a déclaré mardi avoir besoin de "temps" pour analyser les "très sérieuses" déclarations du président américain, tout en réaffirmant sa disponibilité à négocier avec Kiev.

« Nous avons besoin de temps pour analyser ce qui a été dit à Washington, et si ou quand le président Poutine le jugera nécessaire, il commentera », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Lundi, Donald Trump a donné à la Russie un délai de 50 jours pour mettre fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.

Washington relance la pression, Moscou hausse le ton

Le président américain a également annoncé de nouvelles livraisons massives d’armement à Kiev, dont des batteries antiaériennes Patriot, financées par plusieurs membres européens de l’Otan. En réaction, le Kremlin a accusé Washington et ses alliés de "prolonger la guerre" plutôt que d’ouvrir la voie à la paix.

Moscou, qui affirme attendre des propositions de la partie ukrainienne pour un troisième round de négociations après deux sessions infructueuses à Istanbul, réitère sa position : aucun cessez-le-feu sans concessions territoriales de Kiev ne sera envisagé.

Conditions inacceptables pour Kiev

La Russie réclame la reconnaissance de son contrôle sur quatre régions ukrainiennes et sur la Crimée, annexée en 2014. Des exigences jugées inacceptables par Kiev et ses alliés, qui demandent au contraire un retrait total des troupes russes et un cessez-le-feu sans conditions d’au moins 30 jours avant toute reprise des discussions.

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump dit vouloir pousser Moscou et Kiev vers un accord. Mais il a reconnu lundi être désormais « déçu » par Vladimir Poutine. « Je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne se concrétise pas », a-t-il lancé depuis la Maison Blanche, aux côtés du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.

Pékin dénonce une « coercition » américaine

La Chine, principal partenaire commercial de la Russie, n’a pas tardé à réagir. Pékin a condamné les annonces de Washington, fustigeant une stratégie de "coercition qui ne mène nulle part". Le ministère chinois des Affaires étrangères a réaffirmé mardi le soutien mutuel entre Pékin et Moscou, et rejeté toute pression extérieure.

Alors que les frappes russes s’intensifient en Ukraine, les Européens se mobilisent pour fournir rapidement les équipements annoncés par Trump. Le Danemark et les Pays-Bas ont confirmé leur participation à ce plan de réarmement. Mais la question reste posée : les livraisons arriveront-elles à temps pour changer le cours du conflit ?

 

Aya El Kerf



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