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Tunisie : La scène politique en attente d'une date définitive pour la prochaine élection présidentielle

Mercredi 08 Mai 2024 - 11:10
Tunisie : La scène politique en attente d'une date définitive pour la prochaine élection présidentielle

La Tunisie est toujours en suspens quant à la date définitive de la prochaine élection présidentielle, plusieurs mois après l'annonce d'une date provisoire par l'Instance électorale indépendante (Isie). Les partis politiques et la société civile réclament une date précise pour ce scrutin crucial, afin de garantir un processus électoral libre et transparent.

L'Isie avait initialement annoncé que l'élection présidentielle se tiendrait entre septembre et octobre prochains, après la publication du règlement relatif aux conditions de candidature conformément à la Constitution de 2022. Cependant, la scène politique demeure dans l'attente d'un calendrier définitif.

Le parti du Courant populaire a appelé à accélérer la fixation d'une date pour la prochaine élection présidentielle, estimant que la publication du décret réglementant ce rendez-vous électoral permettra de mettre fin à la polémique. Le réseau "Mourakiboun" a également réclamé la fixation d'une date pour garantir la transparence du scrutin.

Une centaine de personnalités publiques et politiques tunisiennes ont mis en garde contre toute atteinte à l'intégrité et la transparence du processus électoral, en particulier l'élection présidentielle prévue fin 2024. Elles ont appelé au respect des conditions préétablies de candidature et des droits des candidats en lice pour ces échéances électorales.

Le Front de salut national (FSN), principale coalition d'opposition en Tunisie, a annoncé qu'il ne présentera pas de candidat à la prochaine élection présidentielle, regrettant l'absence de conditions nécessaires pour une compétition libre et transparente. Le président du FSN, Ahmed Nejib Chebbi, a conditionné la participation de sa formation à l'évolution de la situation politique et à la libération des détenus politiques incarcérés à l'issue d'un large coup de filet sécuritaire l'année dernière.

Plusieurs questions préoccupent également les observateurs de la scène locale, notamment le rôle de l'instance électorale, l'ISIE, dont les membres sont nommés par le président de la République, ce qui soulève des interrogations quant à sa neutralité. D'autres observateurs s'inquiètent de l'absence de la Cour constitutionnelle, un pilier dans l'architecture institutionnelle, ce qui laisse un important vide sur le plan constitutionnel à l'approche des échéances cruciales pour dessiner le paysage politique du pays.

Enfin, la Tunisie est confrontée à des défis majeurs pour assurer la transparence et la crédibilité de la prochaine élection présidentielle, tandis que les appels au boycott se multiplient et que des questions persistent quant à la neutralité de l'instance électorale et à l'absence de la Cour constitutionnelle.


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