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Tunnel Maroc–Espagne : faisable, à 8,5 milliards d’euros selon une étude allemande
Le projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar, destiné à relier le Maroc et l’Espagne, franchit une étape décisive. Une étude commandée par le gouvernement espagnol conclut que le chantier est désormais techniquement réalisable, pour un coût estimé à 8,5 milliards d’euros, rapporte le média espagnol Vozpópuli.
Un projet longtemps jugé irréalisable
Commandée par la Société espagnole d’études pour la communication fixe du détroit de Gibraltar (Secegsa), relevant du ministère espagnol des Transports, l’étude a été menée par l’entreprise allemande Herrenknecht, spécialiste mondial des tunneliers.
Elle affirme que les technologies actuelles permettent de surmonter les obstacles géologiques du détroit, en particulier dans la zone complexe du seuil de Camarinal, point le plus délicat du tracé sous-marin.
Remise au gouvernement en juin 2025, l’étude fait actuellement l’objet d’un examen en vue d’un appel d’offres prévu pour 2026, destiné à actualiser le projet initial de 2007.
Décision conjointe Maroc–Espagne en 2027
Les gouvernements marocain et espagnol devraient se prononcer en 2027 sur le lancement d’un tunnel exploratoire, première étape concrète de ce chantier titanesque.
Une délégation conjointe de la Secegsa et de la SNED (Société nationale d’études du détroit) s’est récemment rendue en Norvège pour visiter le tunnel Rogfast, le plus long et le plus profond en construction au monde.
Parallèlement, des études de sismicité et du fond marin sont menées avec l’appui du Service géologique des États-Unis (USGS).
Un horizon possible autour de 2030
Les estimations actuelles évoquent six à neuf ans de travaux pour la galerie de reconnaissance, qui servirait de base au tunnel final.
Le tronçon espagnol, long d’environ 40 kilomètres sur un total de 65, comprendrait une gare terminale à Vejer de la Frontera (Cadix), reliée au réseau ferroviaire Séville–Cadix.
Le budget global dépasserait 8,5 milliards d’euros, incluant la galerie exploratoire, les tunnels définitifs, les équipements et la gare. Une partie du financement pourrait provenir des fonds européens Next Generation.
Si les prévisions les plus optimistes évoquent un démarrage des travaux vers 2030, année du Mondial de football Maroc–Espagne–Portugal, d’autres estiment un horizon plus réaliste entre 2035 et 2040.
Un axe stratégique énergétique et numérique
Outre le transport de voyageurs et de marchandises, le projet pourrait accueillir des interconnexions électriques et des câbles de fibre optique, faisant du détroit un corridor énergétique et numérique stratégique entre l’Afrique et l’Europe.
Le ministère espagnol des Transports a également mandaté la société publique Ineco pour évaluer la rentabilité économique du projet, sur le modèle du tunnel sous la Manche ou de la liaison ferroviaire Figueras–Perpignan.