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Urbanisation au Maroc : Une expansion rapide qui pose des défis de gouvernance
Le Maroc connaît une dynamique urbaine accélérée qui transforme profondément son paysage économique et social. Un récent rapport international met en lumière l’ampleur de cette expansion et les défis majeurs qu’elle engendre en matière de planification et de gouvernance.
Intitulé “Dynamiques de l’urbanisation africaine en 2025 : Planifier l’expansion urbaine”, ce rapport, publié par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), l’UNOPS Cities Alliances et Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique), analyse l’évolution des villes marocaines et leurs implications sur l’aménagement du territoire.
D’ici 2050, près de 81% de la population marocaine vivra en milieu urbain, contre 71% actuellement. Selon les projections, la population urbaine du pays passera ainsi de 25,18 millions en 2020 à 35,18 millions en 2050. Cette urbanisation rapide ne se limite pas à une simple croissance démographique, mais traduit également une transformation structurelle du territoire, avec l’émergence de grandes métropoles et la nécessité d’adapter les infrastructures aux nouveaux besoins.
La région métropolitaine de Casablanca illustre cette mutation. S’étendant d’El Jadida à Fès, cet espace urbain représente déjà 30% de la population nationale et 44% des habitants des villes. D’ici 2050, il devrait concentrer 42% de la population urbaine et absorber plus d’un tiers de la croissance future. Une évolution qui impose une refonte des infrastructures et une meilleure coordination des politiques d’aménagement pour éviter congestion et inégalités sociales.
À Rabat-Salé, l’État a pris les devants en mettant en place une autorité métropolitaine chargée de superviser les projets d’infrastructure et d’équipement urbain. Une approche intégrée qui pourrait servir de modèle pour d’autres pôles urbains confrontés aux mêmes enjeux.
Le rapport souligne également un ralentissement progressif du rythme d’urbanisation. Alors que la croissance urbaine annuelle était de 1,6% entre 2020 et 2025, elle devrait chuter à 0,7% à l’horizon 2045-2050, signalant un rééquilibrage entre expansion urbaine et consolidation des infrastructures existantes.
En comparaison avec d’autres pays d’Afrique du Nord, le Maroc se démarque par son taux d’urbanisation en constante progression. De 71% aujourd’hui, il atteindra 75% en 2035 et 81% en 2050, dépassant l’Algérie (77%) et la Tunisie (77%) à la même échéance. L’Égypte, quant à elle, maintiendra son taux d’urbanisation élevé à 95%.
Dans cette dynamique, le nombre d’agglomérations au Maroc passera de 246 actuellement à 260 en 2035, puis à 282 en 2050. La distance moyenne entre ces agglomérations diminuera, renforçant ainsi la continuité urbaine et la connectivité entre les villes.
Le rapport met également en avant le rôle des mécanismes de financement innovants dans le développement urbain. Le Programme d’appui à la Commune de Casablanca (PACC), lancé en 2017 avec le soutien de la Banque mondiale, est cité en exemple. Ce programme a permis d’accroître de 30% les ressources propres de la commune entre 2015 et 2021, de mettre en place des partenariats public-privé pour la gestion des déchets et d’améliorer les services municipaux grâce à la digitalisation.
Les experts concluent que l’avenir des villes marocaines dépendra d’une gouvernance urbaine efficace et d’un financement adapté aux besoins croissants en infrastructures. L’urbanisation rapide constitue une opportunité de développement, à condition d’être accompagnée par une planification stratégique et une gestion rigoureuse des ressources.
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