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Gaza : 80 morts en un jour, urgence humanitaire
Mercredi, la bande de Gaza a connu une nouvelle journée tragique, avec au moins 80 Palestiniens tués lors de frappes israéliennes, selon la Défense civile palestinienne. La majorité des victimes ont été recensées dans le nord du territoire, notamment dans le camp de réfugiés de Jabalia, théâtre d’intenses bombardements. Sur place, les images poignantes de familles en deuil et de corps non soignés dans les hôpitaux témoignent de la gravité de la situation humanitaire.
Parallèlement, les efforts diplomatiques s’intensifient. Le président américain Donald Trump, en tournée régionale, a rencontré à Doha l’émir du Qatar pour discuter d’une médiation autour de Gaza. Son envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, s’est montré optimiste sur les avancées possibles, même si les détails restent confidentiels. Une délégation israélienne, également présente au Qatar, négocie la libération des otages capturés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
Sur le terrain, l’armée israélienne a lancé un nouvel appel à évacuer une partie de Gaza-ville en vue d’une offensive annoncée comme « de forte intensité ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti d’une prochaine entrée en force des troupes, dans le but déclaré de « vaincre le Hamas » et de « conquérir » le territoire. Il a aussi évoqué la recherche de pays prêts à accueillir des réfugiés gazaouis, alors que la population civile fait face à une situation de plus en plus critique.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé cette escalade, accusant Israël de poursuivre la guerre « pour des raisons personnelles » et appelant à un cessez-le-feu immédiat. L’ONU, par la voix de son secrétaire général Antonio Guterres, insiste sur la nécessité d’un arrêt des hostilités, la libération des otages, ainsi qu’un accès humanitaire sans entrave à Gaza.
Cette demande d’aide est plus urgente que jamais : depuis le 2 mars, un blocus total empêche toute entrée d’aide humanitaire, condamnant les 2,4 millions d’habitants de Gaza à une pénurie dramatique de nourriture, de médicaments et de soins. Plusieurs ONG internationales, dont Médecins Sans Frontières et Oxfam, alertent sur le risque d’une famine de masse. MSF parle même d’un risque d’« éradication » de la population palestinienne, alors que la région commémore cette semaine la Nakba, le souvenir douloureux de leur exode massif en 1948.
Le bilan humain est déjà effroyable : plus de 52 900 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, et 1 400 morts côté israélien depuis l’attaque du Hamas. Sur les 251 otages pris lors de cette attaque, 57 restent détenus à Gaza, malgré des efforts diplomatiques soutenus.
La communauté internationale, à l’image du président français Emmanuel Macron et de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, condamne la situation humanitaire, dénonçant une crise « injustifiable » et une action militaire « honteuse ». Pendant ce temps, les frappes se poursuivent, et la population de Gaza, piégée entre le feu et la faim, continue de payer un lourd tribut.
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