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Iran-Israël : ce qu’il faut retenir des derniers événements
Au sixième jour d’un conflit d’une rare intensité entre Israël et l’Iran, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a rejeté fermement toute idée de capitulation. Dans une déclaration télévisée, il a affirmé que l’Iran « ne se rendra jamais », en réponse à l’appel de Donald Trump à une « reddition sans conditions ». Le dirigeant iranien a par ailleurs averti les États-Unis que toute implication directe dans cette confrontation pourrait entraîner des « dégâts irréparables ».
Dans l’après-midi de mercredi, l’armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes ciblées sur des infrastructures militaires à Téhéran, notamment le « quartier général de la sécurité intérieure ». D’importantes explosions ont secoué la capitale iranienne, et des colonnes de fumée noire ont été observées dans plusieurs quartiers de l’est.
Parallèlement, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé la destruction de deux bâtiments de production de centrifugeuses utilisées dans le processus d’enrichissement nucléaire. L’armée israélienne indique que plus de 50 avions ont participé à l’opération, visant également plusieurs usines d’armement.
La riposte iranienne ne s’est pas fait attendre. Les Gardiens de la Révolution ont revendiqué le tir de missiles balistiques hypersoniques Fattah-1 vers des cibles israéliennes. Selon Tel-Aviv, une dizaine de ces projectiles ont été lancés, dont la majorité interceptée par la défense aérienne israélienne. Deux drones iraniens ont également été neutralisés dans la région de la mer Morte, tandis qu’un drone israélien a été abattu au-dessus du territoire iranien.
En réponse à la posture inflexible de Téhéran, Donald Trump a affirmé que les États-Unis savent « exactement où se cache » Ali Khamenei, tout en assurant ne pas envisager son élimination immédiate. Des déclarations qui ont alimenté les spéculations autour d’une potentielle intervention américaine. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pour sa part estimé qu’un tel acte « mettrait fin au conflit », appelant à un soulèvement populaire en Iran.
Dans le même temps, les tensions se déplacent aussi sur le terrain numérique. Les autorités iraniennes ont exhorté la population à désinstaller l’application WhatsApp, accusée par la télévision d’État de transmettre des données à Israël – une allégation formellement démentie par Meta. Téhéran a également annoncé l’arrestation de cinq individus soupçonnés d’appartenir au Mossad et de mener une campagne de désinformation en ligne.
L'accès à internet est sévèrement restreint dans plusieurs régions du pays depuis le début des hostilités, suscitant l’inquiétude des ONG de défense des droits numériques.
Sur le plan diplomatique, plusieurs pays prennent leurs précautions. Les États-Unis ont déployé une force opérationnelle pour soutenir leurs ressortissants dans la région et déconseillent tout déplacement en Iran, en Irak et en Israël. La Chine a déjà procédé à l’évacuation de 800 de ses citoyens d’Iran, tandis que la Russie a entamé le rapatriement des familles de ses diplomates stationnés en Israël.
De son côté, l’État hébreu a commencé à rapatrier ses ressortissants bloqués à l’étranger, à l’image d’un premier vol arrivé de Chypre. Certaines restrictions intérieures ont été partiellement levées pour faciliter les mouvements de population.
Le conflit a déjà fait un lourd tribut. En Iran, les frappes israéliennes ont causé la mort de 224 personnes et blessé plus d’un millier, selon le dernier bilan officiel. En Israël, les attaques iraniennes ont fait 24 morts et 592 blessés. Un décompte qui pourrait s’alourdir si l’engrenage militaire ne connaît pas rapidement un coup d’arrêt.
Alors que les appels à la désescalade se multiplient sur la scène internationale, la tension reste à son comble au Moyen-Orient, laissant planer le spectre d’un embrasement régional aux conséquences imprévisibles.
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