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Dakar : vers une responsabilisation accrue des plateformes numériques
La prévalence des risques liés au numérique atteint aujourd’hui un niveau critique, appelant à une responsabilisation plus marquée des plateformes numériques. C'est le plaidoyer formulé par Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), lors de la 8ème Conférence des présidents du Réseau Francophone des Régulateurs des Médias (REFRAM), organisée à Dakar.
Un appel à des engagements concrets
Lors de son intervention, Mme Akharbach a insisté sur l’urgence d’obtenir des engagements spécifiques des plateformes numériques afin d’assurer une autorégulation et une régulation efficace. Selon elle, ces engagements doivent répondre aux défis majeurs liés à la protection des utilisateurs, à la souveraineté numérique et à l’éthique des technologies, notamment en Afrique, où les enjeux sont accrus.
La conférence, organisée par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel du Sénégal (CNRA), réunit les présidents des instances de régulation de plusieurs pays francophones. L’objectif principal de ces rencontres est de renforcer la coopération en matière de gouvernance numérique et de protection des espaces médiatiques.
Vers un assouplissement des règles de modération ?
Latifa Akharbach a exprimé son inquiétude face aux décisions récentes de certains géants du numérique qui ont choisi d'assouplir leurs règles de modération des contenus et d'abandonner des systèmes de fact-checking pilotés par des journalistes. Si ces décisions concernent principalement les États-Unis pour l’instant, leur extension à d’autres régions du monde, dont l’Afrique, pourrait affaiblir les normes en matière de lutte contre la désinformation et la manipulation des contenus.
Mme Akharbach a mis en lumière la fragilité de la modération dans certains pays, soulignant les disparités en termes de représentation des plateformes et de ressources allouées à la modération, notamment en Afrique. Elle dénonce également une politique de "double standard" dans la gestion des contenus en fonction des contextes économiques et politiques locaux.
Une coopération multilatérale nécessaire
Pour contrer ces déséquilibres, la présidente de la HACA a appelé à une action concertée entre les régulateurs des médias francophones et africains. Cette approche globale vise à garantir une responsabilisation accrue des plateformes et à promouvoir une régulation numérique efficace.
En clôture de la conférence, une passation de pouvoir a eu lieu à la présidence du REFRAM, avec Mamadou Oumar Ndiaye, président du CNRA du Sénégal, succédant à Roch-Olivier Maistre, président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique en France. De plus, la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel de Mauritanie a été élue à la vice-présidence du réseau.
Avec ces engagements renouvelés, la question de la responsabilisation des plateformes numériques demeure un enjeu majeur, appelant à une vigilance accrue et à des réformes structurelles pour un espace numérique plus sûr et équitable.
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