- 19:02Washington relance la menace douanière pour le 1er août
- 16:03Mobilité et visas : l’Afrique entre restrictions croissantes et réinvention numérique
- 08:44Musk lance le "Parti de l’Amérique"
- 07:15Hakimi brille, le PSG élimine le Bayern
- 13:04Trump met la pression sur Netanyahu pour une trêve à Gaza
- 12:00Flotte militaire : le Maroc arbitre un duel stratégique entre Lockheed Martin et Embraer
- 10:50Gérard Araud : « L’Algérie moderne s’est construite contre la France »
- 21:35Le Hamas étudie une proposition de trêve avec Israël
- 19:49La Syrie tend la main à Washington pour raviver l’accord du Golan
Suivez-nous sur Facebook
Musk lance le "Parti de l’Amérique"
Le paysage politique américain vient d’être secoué par une annonce tonitruante. Le milliardaire Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX et du réseau social X , a déclaré samedi 5 juillet la création de sa propre formation politique : le "Parti de l’Amérique", une initiative censée, selon lui, redonner aux citoyens leur "liberté confisquée".
Une rupture spectaculaire avec Donald Trump
Ancien soutien de Donald Trump, qu’il avait généreusement financé lors de la présidentielle de 2024, Elon Musk a opéré un virage inattendu en s’opposant frontalement au projet de loi budgétaire promu par l’ex-président. Ce texte, récemment adopté par le Congrès et présenté comme un pilier du programme trumpiste, est vivement critiqué par Musk, qui y voit un gouffre financier.
D’après le Bureau budgétaire du Congrès, la loi augmenterait la dette américaine de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034, notamment à cause d'importants crédits d’impôt. Elon Musk a qualifié les membres des deux principaux partis – républicains et démocrates – de "cochons qui se goinfrent", dénonçant un système bipartisan déconnecté des intérêts du peuple.
Une réponse populaire sur les réseaux
Avant d’officialiser son initiative, Musk a sondé les utilisateurs de X à travers un vote symbolique. Sur les 1,2 million de participants, 65 % ont approuvé la création d’un nouveau parti politique, renforçant la légitimité de son projet. Le "Parti de l’Amérique" se positionne dès lors comme une alternative radicale à ce que Musk appelle "le parti unique du gaspillage et de la corruption".
Un projet sans visée présidentielle
Bien qu’il détienne la nationalité américaine depuis 2002, Elon Musk, né en Afrique du Sud, ne pourra jamais briguer la présidence des États-Unis en raison des restrictions constitutionnelles. Mais cela ne l’empêche pas de viser une influence déterminante lors des élections de mi-mandat prévues en 2026.
Il a d’ores et déjà annoncé son intention de faire campagne contre les élus républicains qui, tout en prônant la rigueur budgétaire, ont voté pour la loi décriée. Une stratégie qui pourrait redistribuer les cartes dans plusieurs circonscriptions.
Tensions au sommet
L’initiative d’Elon Musk a provoqué des remous jusque dans l’entourage de Donald Trump. Ce dernier, interrogé sur la possibilité d’expulser Musk, a répondu qu’il allait "examiner cette option". Dans une formule énigmatique, il a ajouté : "On pourrait mettre Doge sur Elon. Doge est le monstre qui pourrait se retourner et le croquer." Une menace voilée aux allures de règlement de comptes politique.
Une nouvelle ère ?
Si le "Parti de l’Amérique" reste pour l’heure un projet naissant, il s’inscrit dans un contexte de défiance croissante envers les institutions politiques américaines. En s’appuyant sur sa notoriété, ses réseaux et sa base numérique, Elon Musk pourrait bien bouleverser le jeu démocratique, même en dehors des urnes.
Son initiative, entre provocation et vision alternative, pose en tout cas une question cruciale : les États-Unis sont-ils prêts pour une véritable troisième voie politique ?
Commentaires (0)