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Le Nigeria mise sur le gazoduc avec le Maroc et d'autres accords stratégiques
Le Nigeria, première puissance démographique et économique du continent africain, engage son avenir à travers plusieurs accords commerciaux majeurs. Parmi eux, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc occupe une place centrale, tandis que le gazoduc transsaharien, défendu par l’Algérie, semble relégué au second plan.
Un projet énergétique d’envergure
Scellé en 2016 entre Abuja et Rabat, le gazoduc Nigeria-Maroc, également appelé Gazoduc Afrique Atlantique, constitue une infrastructure clé pour le Nigeria. Long de 5 600 kilomètres, il doit traverser plusieurs États d’Afrique de l’Ouest avant d’atteindre le Maroc, avec une potentielle extension vers l’Europe. Ce projet représente une opportunité stratégique pour le Nigeria, premier producteur de gaz naturel du continent, qui cherche à diversifier ses exportations et à renforcer son rôle de fournisseur énergétique régional.
Sa concrétisation repose néanmoins sur plusieurs défis : la mobilisation de financements internationaux, la stabilité politique des pays traversés et la prise en compte des impacts environnementaux. Selon le média nigérian BusinessDay, Abuja et Rabat poursuivent actuellement leurs discussions avec des bailleurs internationaux afin d’assurer la viabilité du projet.
En revanche, le projet de gazoduc transsaharien (TSGP), qui vise à relier le Nigeria à l’Europe via l’Algérie, semble écarté des priorités stratégiques du gouvernement nigérian. L’insécurité persistante dans la région sahélienne et les obstacles logistiques constituent des freins majeurs à sa réalisation.
Des accords structurants pour l'économie nigériane
Outre ce projet énergétique, le Nigeria s’appuie sur huit autres accords commerciaux pour renforcer sa position sur la scène internationale. Selon BusinessDay, ces accords incluent :
- Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) : mise en place en 2021, elle ambitionne d’augmenter de 50 % le commerce intra-africain en dix ans. Toutefois, sa réussite pour le Nigeria dépendra de l’amélioration des infrastructures logistiques.
- Accord de partenariat avec l’Union européenne : il garantit un accès préférentiel aux marchés européens, notamment pour les produits agricoles et textiles, bien que les normes imposées compliquent l’exportation.
- Relations commerciales avec la Chine : principal partenaire d’importation du Nigeria, la Chine suscite des débats sur le déséquilibre commercial et la concurrence qu’elle impose aux industries locales.
- Mécanisme de libéralisation des échanges de la CEDEAO (ETLS) : cet accord régional facilite les échanges entre pays ouest-africains, mais des barrières douanières et des enjeux sécuritaires freinent son efficacité.
- Accord-cadre sur le commerce et l’investissement avec les États-Unis (TIFA) : il favorise les exportations agricoles nigérianes vers le marché américain, malgré des exigences réglementaires contraignantes.
- Accord de partenariat économique avec le Royaume-Uni : en vigueur depuis 2022, il facilite l’accès des produits nigérians aux marchés britanniques, bien que certains observateurs dénoncent des échanges déséquilibrés.
- Accord commercial avec l’Inde : centré sur l’exportation de pétrole et de gaz, cet accord évolue vers une coopération renforcée dans les secteurs agricole et technologique.
- Accord commercial avec la Turquie : il renforce la présence turque dans les infrastructures nigérianes, notamment dans la construction et l’agro-industrie.
Une stratégie économique ambitieuse
À travers ces accords, le Nigeria cherche à diversifier ses partenaires économiques et à consolider son influence régionale et internationale. Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc illustre cette volonté de s’affirmer comme un acteur clé de l’énergie en Afrique et au-delà. Toutefois, la réussite de ces initiatives dépendra de la capacité du pays à surmonter les défis financiers, sécuritaires et logistiques qui les accompagnent.