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EEP : gouverner local, penser global
Dans un contexte de réformes ambitieuses du secteur public, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a plaidé mardi pour une refonte stratégique de la gouvernance des Établissements et Entreprises Publics (EEP), articulée autour d’un équilibre entre savoir-faire marocain et bonnes pratiques internationales.
S'exprimant lors d’un séminaire de haut niveau organisé à Rabat, Mme Fettah a insisté sur la nécessité de faire évoluer les modes de gestion des EEP, afin qu’ils répondent mieux aux enjeux contemporains : efficacité, transparence, responsabilité et impact sociétal. Selon elle, il ne s'agit plus seulement d'administrer l'existant, mais de revisiter les modèles de gouvernance, d'optimiser les mécanismes de pilotage, et d'inscrire les entreprises publiques dans une logique de performance durable.
La ministre a rappelé que cette démarche s’inscrit dans un cadre de réformes plus large, mené sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Elle a cité, à ce titre, l’adoption en 2021 de la loi-cadre n°50-21 portant réforme des EEP, la création de l’Agence Nationale de Gestion Stratégique des Participations de l’État (ANGSPE), et plus récemment, la publication en 2024 de la Politique actionnariale de l’État. Ces instruments visent à clarifier le rôle de l’État en tant qu’actionnaire, autour de la création de valeur, de la transparence et du développement socio-économique.
Un cadre d’action aligné sur les standards de l’OCDE
Mme Fettah a salué les Lignes directrices révisées de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la gouvernance des entreprises publiques, qu’elle considère comme un cadre robuste et cohérent. Ces lignes viennent, selon elle, renforcer les principes que le Maroc a déjà commencés à mettre en œuvre : autonomisation des EEP, suivi rigoureux de leurs performances, et adoption d’une doctrine claire en matière d’actionnariat public.
“Ce séminaire est un moment structurant pour partager les meilleures pratiques, consolider nos acquis et faire converger nos efforts vers une gestion stratégique et durable”, a-t-elle affirmé.
La ministre a également mis en avant l’expertise accumulée du Maroc en matière de gouvernance des EEP, fruit de plusieurs décennies de réformes. Elle a souligné la publication récente du Code révisé des bonnes pratiques de gouvernance applicable aux EEP, qui vient compléter l’arsenal juridique national et promouvoir la transparence, la redevabilité et l’efficience.
Des principes clairs pour une gouvernance moderne
La vision marocaine repose sur des fondements solides : neutralité concurrentielle, maîtrise des risques, culture de la performance, amélioration de la qualité des services publics, et intégration des principes de durabilité et de responsabilité sociétale.
Dans cette optique, l’OCDE est perçue comme un partenaire de choix, notamment grâce à son approche comparative et à ses mécanismes d’évaluation rigoureux. Le Maroc ambitionne de renforcer cette collaboration à travers des échanges de bonnes pratiques, des revues par les pairs et des appuis techniques, afin d’aligner davantage sa gouvernance publique sur les standards internationaux, tout en tenant compte des spécificités locales.
Un rendez-vous stratégique pour le secteur public
Organisé par le ministère de l’Économie et des Finances et l’ANGSPE, en partenariat avec l’OCDE, ce séminaire a rassemblé un large panel d’acteurs : représentants d’institutions publiques, dirigeants d’EEP, experts internationaux, membres du secteur privé et universitaires. L’événement marque une étape importante dans la convergence des pratiques marocaines avec les normes internationales, et ouvre un nouveau chapitre dans le dialogue entre l’État actionnaire et les entreprises publiques.