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Virginie et New Jersey : les démocrates consolident leurs positions
Les élections locales tenues mardi aux États-Unis ont offert deux victoires majeures au Parti démocrate, qui a remporté les postes de gouverneur en Virginie et dans le New Jersey. Ces scrutins, considérés comme un indicateur de l’humeur politique du pays, interviennent un an après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et témoignent d’un climat électoral plus fragmenté que prévu pour les républicains.
En Virginie, la démocrate Abigail Spanberger, ancienne agente de la CIA âgée de 46 ans, devient la première femme gouverneure de cet État de la côte Est. Elle succède au républicain Glenn Youngkin, qui occupait cette fonction depuis 2021. Portée par un message de rassemblement, elle a largement devancé la candidate républicaine Winsome Earle-Sears, proche de Donald Trump.
La campagne de Spanberger a notamment mis en avant les conséquences du limogeage massif de fonctionnaires fédéraux décidé par l’administration Trump, une mesure qui a particulièrement touché la Virginie, où résident de nombreux salariés des agences fédérales. « Nous avons tourné une page ce soir. Il est temps de résoudre les problèmes plutôt que d’attiser la division », a déclaré la nouvelle gouverneure dans son discours de victoire.
Dans le New Jersey, Mikie Sherrill, 53 ans, ancienne pilote d’hélicoptère dans la marine américaine et elle aussi issue de l’aile modérée du Parti démocrate, a remporté son élection sans difficulté. Elle succède ainsi au démocrate sortant Phil Murphy et promet de concentrer son action sur le coût de la vie, au moment où l’inflation pèse sur les ménages. Sa campagne a rappelé à plusieurs reprises le soutien affiché par Donald Trump à son opposant républicain Jack Ciattarelli.
Si ces deux États n’ont jamais accordé leurs voix à Donald Trump lors des élections présidentielles, le républicain avait cependant progressé auprès de certains électorats en 2024, notamment les électeurs hispaniques. Les résultats de mardi confirment toutefois l’ancrage démocrate dans ces régions clés.
À Washington, la réaction n’a pas tardé. Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a salué « un signal fort envoyé au pays », assurant que « le Parti démocrate est de retour ». Pour Donald Trump, ces résultats constituent un premier revers dans les mois suivant le début de son second mandat, marqué par des décisions controversées et une volonté affichée d’élargir ses prérogatives présidentielles.
Reste à voir si ces victoires régionales traduisent un mouvement plus profond en faveur des démocrates ou s’il s’agit d’un avertissement isolé dans un paysage politique toujours polarisé.