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Le Maroc renforce sa stratégie contre les chiens errants avec une approche sanitaire et humaine
Face à la prolifération inquiétante des chiens errants dans les villes et campagnes du Maroc, le ministère de l’Intérieur, dirigé par Abdelouafi Laftit, vient de dévoiler un plan d’action renforcé, à la fois sanitaire et préventif, avec un investissement dépassant déjà les 80 millions de dirhams.
Dans une réponse adressée au groupe parlementaire du Mouvement Populaire, le ministre a insisté sur les risques sanitaires majeurs posés par ces animaux, notamment en matière de transmission de la rage, une maladie encore présente dans certaines régions du Royaume.
Depuis 2019, une convention quadripartite regroupe le ministère de l’Intérieur, celui de la Santé, l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et l’Ordre national des vétérinaires. Cette initiative vise à promouvoir une approche moderne et respectueuse du bien-être animal, centrée sur la stérilisation et la vaccination des chiens errants, plutôt que sur l’abattage massif.
Les chiens capturés sont ainsi soignés, vaccinés, identifiés, puis relâchés dans leur environnement d’origine. Des associations de protection animale sont activement engagées dans la sensibilisation, le suivi des chiens stérilisés et l’éducation des populations locales.
Pour accompagner cette stratégie, le ministère a lancé un vaste programme de création de refuges collectifs et provinciaux destinés aux chiens et chats errants. À fin novembre 2024, quelque 80 millions de dirhams avaient été débloqués pour équiper plusieurs provinces. Mais l’ambition va bien au-delà : un budget dépassant le milliard de dirhams est prévu pour la création de 130 bureaux communaux d’hygiène à l’échelle nationale, couvrant 1.244 communes.
Ces nouvelles structures seront dotées de professionnels de santé — médecins, infirmiers, techniciens — et de vétérinaires pour encadrer les interventions, suivre les cas de rage et coordonner les actions de terrain.
Un projet de décret d’application de la loi 56.12, consacrée à la prévention des dangers liés aux chiens, est en cours d’élaboration. Il intégrera des mesures plus strictes pour le contrôle des animaux dangereux, tout en respectant les standards internationaux en matière de bien-être animal.
Parallèlement, une convention signée avec l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II permettra de tester des méthodes innovantes de vaccination orale par appâts, notamment dans les zones rurales où la capture est plus difficile.
Enfin, l’approvisionnement en vaccins et sérums antirabiques est assuré via l’Institut Pasteur du Maroc, qui reçoit un soutien annuel de 40 millions de dirhams dans le cadre d’un accord avec le ministère de la Santé. Cette dotation vise notamment à répondre aux besoins croissants des zones rurales, où les cas de morsures sont plus fréquents et les structures de soin moins accessibles.
Alors que les plaintes se multiplient dans plusieurs grandes villes comme Casablanca, cette nouvelle stratégie marque un tournant dans la gestion de la question des chiens errants au Maroc. Elle combine prévention, soins, encadrement réglementaire et sensibilisation citoyenne — dans une optique de cohabitation plus sereine entre les humains et les animaux.
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