-
09:00
-
08:38
-
08:30
-
08:22
-
08:00
-
07:30
-
21:30
-
20:47
-
20:00
-
18:10
-
17:00
-
16:35
-
16:10
-
16:00
-
15:50
-
15:46
-
15:01
-
14:30
-
14:15
-
14:00
-
13:48
-
13:47
-
13:24
-
13:15
-
13:00
-
12:34
-
12:03
-
12:00
-
11:45
-
11:45
-
11:38
-
11:26
-
11:00
-
10:46
-
10:00
-
09:53
-
09:52
Suivez-nous sur Facebook
Douanes : enquête sur 20 importateurs pour fraude
Les services de la brigade nationale des douanes ont lancé une vaste enquête sur un réseau de plus d’une vingtaine d’importateurs soupçonnés de manipulations massives dans leurs opérations de change. Les investigations, intensifiées ces dernières semaines, ont révélé des pratiques frauduleuses liées à la falsification de factures et de certificats de transferts financiers, permettant de masquer des paiements représentant plusieurs centaines de millions de dirhams.
Selon les premiers éléments recueillis, certains importateurs auraient délibérément sous-évalué la valeur réelle de leurs marchandises, notamment celles importées de Chine. Cette sous-déclaration avait pour objectif de tromper les contrôles douaniers, en particulier au niveau des ports de Tanger Med et de Casablanca, et de réduire considérablement les droits de douane à acquitter.
Les documents bancaires transmis aux services douaniers auraient également été falsifiés afin de ne refléter qu’une partie des montants réellement transférés vers l’étranger. Les enquêteurs ont mis en lumière un système impliquant des intermédiaires basés en Chine : ceux-ci réglaient les fournisseurs locaux en yuans, tandis que les importateurs marocains versaient l’équivalent en dirhams à des ressortissants chinois installés au Maroc.
Concrètement, seule la moitié des montants transitait par les canaux bancaires officiels, appuyée par de fausses factures. L’autre moitié suivait un circuit parallèle : en Chine, des intermédiaires fournissaient la devise locale, puis les fonds étaient réinjectés sous couvert de bénéfices rapatriés d’entreprises chinoises opérant au Maroc. Ce stratagème permettait ainsi d’échapper en partie aux droits de douane et de maximiser les marges.
Les estimations initiales font état d’au moins 870 millions de dirhams (près de 87 milliards de centimes) ayant servi à financer des marchandises non déclarées.
Dans le cadre de cette enquête, la brigade nationale des douanes collabore étroitement avec les services centraux de contrôle et a entamé des échanges avec les autorités des pays fournisseurs. L’objectif est de retracer les flux financiers, d’identifier les comptes bancaires bénéficiaires à l’étranger et de recueillir un maximum d’informations sur les partenaires commerciaux des entreprises impliquées.
Les investigations se poursuivent et pourraient déboucher sur des poursuites judiciaires contre les importateurs mis en cause.