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Abdelhak Lamrini, mémoire vivante du Royaume, s’éteint à 91 ans

Mardi 03 - 07:24
Abdelhak Lamrini, mémoire vivante du Royaume, s’éteint à 91 ans
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Le Maroc est en deuil. Abdelhak Lamrini, éminent historien et porte-parole du Palais royal depuis plus d’une décennie, est décédé ce lundi 2 juin 2025 à l’âge de 91 ans. Son départ marque la fin d’une époque, celle d’un homme entièrement dévoué à l’État, à la mémoire nationale et à la transmission du savoir.

Né à Rabat le 31 mai 1934, Abdelhak Lamrini a été bercé dès l’enfance par la culture, la langue arabe et l’histoire. Son parcours scolaire exemplaire, entamé par la mémorisation du Coran, s’est poursuivi au prestigieux lycée Moulay Youssef, avant de s’épanouir sur les bancs des universités de Rabat et de Strasbourg. Titulaire de plusieurs diplômes supérieurs, dont un doctorat d’État obtenu à Fès, Lamrini s’est vite imposé comme une figure intellectuelle majeure du paysage marocain.

Son engagement professionnel débute dans l’enseignement, mais c’est au sein des institutions de l’État qu’il construira l’essentiel de sa carrière. Dès 1965, il rejoint la Direction du protocole et de la chancellerie, où il gravit les échelons jusqu’à devenir directeur du protocole royal en 1998. En 2012, il est nommé porte-parole du Palais royal, poste qu’il occupera avec discrétion et loyauté jusqu’à sa mort.

Mais Abdelhak Lamrini, c’est aussi une voix de l’histoire marocaine. Auteur prolifique, il a consacré sa vie à la mise en lumière des grandes figures et des moments clés de l’histoire du Royaume. Ses publications, telles que L’armée marocaine à travers l’Histoire, La poésie du Jihad dans la littérature marocaine ou encore Mohammed V : Études et Témoignages, sont devenues des références incontournables. À travers ses ouvrages, il a su conjuguer exigence scientifique et volonté de transmission populaire, deux qualités qui lui ont valu de prestigieuses distinctions comme le Prix du Maroc du Livre et le Prix Abdellah Guennoun.

Son décès laisse un vide considérable, non seulement dans les cercles institutionnels, mais aussi dans le cœur des Marocains qui voyaient en lui un gardien des traditions, un témoin privilégié de l’histoire contemporaine du pays, et une voix respectée de la monarchie.

En rendant hommage à Abdelhak Lamrini, le Maroc célèbre une vie dédiée à la nation, au service du roi, de la culture et de la mémoire collective. Une figure d’exception s’éteint, mais son œuvre, elle, continuera d’éclairer les générations futures.

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